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  • : Le Petit Nicolas mais en Plus Grand
  • : Imaginez seulement que le Petit Nicolas soit devenu Grand ... Les aventures d'un ex étudiant en droit gaffeur, aujourd'hui en poste à Montréal.
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Bienvenue sur le blog du Petit Nicolas mais en Plus Grand !

Ce blog présente les navrantes aventures d'un ex étudiant en droit gaffeur et étourdi, sous la forme de petites histoires tirées de la vie réelle et tournées monstrueusement en auto-dérision. Depuis Juin 2011, le blog traite de mes nouvelles aventures au Canada et de mon installation à Montréal. Il n'est pas nécessaire d'avoir lu les anciens posts pour comprendre les nouveaux, ceci étant, et si c'était par la fin du blog que tout commençait ?

Alors pour reprendre depuis le début : 31 Octobre 2005 - Halloween et moi

Bonne lecture !
Nicopoi@GrandNicolas.com
3 octobre 2006 2 03 /10 /octobre /2006 19:21
Samedi soir , 23h , place du Capitole .

Un certain nombre de passants eurent la vision étrange , sinon inquiétante , d’un maboule semblant de toute évidence parler a voix basse a l’horloge du Capitole , un pied dans chaque balances du signe astrologique face a la mairie , et tenant une bière d’une main , une cigarette de l’autre .

Monologue de temps a autre interrompu par des quintes de toux d’une telle violence qu’il semblait envisageable qu’il crache ses intestins sur la façade de l’immeuble auquel il faisait face .

«  Salut toi … Bon ben écoute , merci pour l’année dernière , dommage que tu m’ais que trop écouté même . C’est vrai , quand je disais je ne te demande de me valider juste qu’un petit semestre , c’était manière de parler ! Enfin bref . Bon pour cette année , je te demande pas grand cho… Oui , quoi ? » .

Un téméraire venait de prendre le risque de m’approcher malgré mon flagrant délire a voix haute , un jeunot de 16 ans en étant généreux et qui me demanda si je n’avais pas une cigarette a lui refiler . Résistant a la tentation de lui répondre « d’accord en échange de ton age » , j’acquiesçais et après qu’il se soit éloigné , reprenais mon délire .
 J’ai au moins la qualité de le reconnaître .

« Bon , je te disais donc . Par pitié , fais que dans l’année a venir je sache au moins ou je vais , que ca marche enfin avec les études ou que je prenne la place de cet imposteur de Houellebecq , au choix . Je suis pas si difficile quand même ? »

C’est le moment que choisirent deux nouveaux imbéciles de passants pour interrompre ma rêverie .

« C’est votre signe ?

- (ben non , je suis la comme un con dessus depuis 10 minutes juste parce que je le trouve joli , espèce de gourde !) … oui .

- Ah bon . »

Ca valait bien la peine de venir me raser , tiens .

Lorsqu’un troisième type , arrivé a ma hauteur , commença a me raconter sa vie , que sa femme l’avait trompé avec un ami a lui , qu’il n’y pouvait rien , que c’était horrible , insupportable , exaspérant , bref , qu’il souffrait le martyr , j’en ai déduis que j’en avais assez subi pour ce soir et qu’il était temps de quitter ce repaire d’aliénés .
 
On ne sait jamais , une rafle et j’étais bon moi aussi pour l’asile .

(…)

Dimanche matin .

Je me réveillais avec mon stress habituel , consistant a me demander quelle heure il pouvait bien être . Et vint immédiatement le regret de ne pas avoir demandé un réveil comme cadeau d’anniversaire , ce qui m’éviterais a l’avenir et par exemple de sortir mon infortuné voisin de son lit pour lui demander s’il peut me prêter le sien .

Tout ceux qui n’habitent pas place Esquirol peuvent pousser un soupir de soulagement : ils ont échappé au pire .

Après avoir passé quelques petites heures au téléphone avec ma copine , je prenais la direction de chez mes parents pour un repas modeste que je leur avais réclamé au nom de mes 23 désespérantes années . A ce sujet , je tiens a rassurer ceux qui s’amusent lorsqu’ils viennent chez moi de constater la présence d’un yaourt en tout et pour tout dans mon frigo , et de quelques conserves déguelasses achetées a 1€80 . Je suis bien un fin gourmet , juste que lorsque je me prépare moi même ma bouffe , j’ai horreur que cela me prenne un temps déraisonnable .

Déraisonnable étant un temps de préparation excédant les 2 minutes 30 . Grand maximum …

 

Après le repas , nous prenions avec mon doux daron (mon seul terme « 9-3 » , mais j’adore) la direction du karting de Muret . Pour l’histoire , je fais du karting depuis l’age de 16 ans , et la fois ou un ami de mon père c’était un peu trop vanté de m’avoir écrasé en piste , a raison d’ailleurs .

Je l’ai écrasé un an plus tard sur la même piste , après une année a m’être entraîné toutes les semaines comme un damné . Et Je lui faisais d’ailleurs remarquer sa défaite avec une petite pointe de cruauté dans la voix .

A raison , la encore .

Nous arrivions en même temps qu’une bande de minots a coté desquels je passais vite pour un vieillard sénile lorsque achetant son ticket , l’un d’eux devait reconnaître ne pas avoir atteint les 15 ans . En même temps que le puceau donnait son age , je me revoyais , moi , arrivant avec ma voix encore en définition (l’horreur , donc) et j’eus la plus grande difficulté a rester serein , vieux ringard que je devais être pour eux . Je tentais de rester calme , et de me rassurer en me disant qu’après tout , nous n’avions pas une si « grande » différence . Que moi aussi j’étais jeune . Que moi aussi le monsieur allait me demander si j’avais bien l’autorisation de mes parents . Que moi aussi …

« Excusez moi monsieur , vous voulez courir en même temps que nous ? » .

Morveux , revouvoie moi une fois dans ta vie et je t’en colle une .

« Désolé jeune homme (dit l’employé qui a décidé de m’achever) , mais je ne peux pas vous laisser courir avec ces monsieurs , ils sont trop âgés pour vous … »

 Plus jamais . Plus jamais , je ne retourne a Muret faire du karting .
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2 octobre 2006 1 02 /10 /octobre /2006 19:18
Je me suis amusé a reprendre l'article d'une amie bloggeuse , et de le mettre a ma sauce . Saurez vous la reconnaitre ?

Ayant partagé mon week-end en compagnie d'un jeune homme aussi bien qu’entreprenant (il est TRES bien) , je m'interroge légitimement sur ma condition de fille célibataire.

Enfin , de fille célibataire le jour , vous m’aviez comprise .

Pour une jeune femme, lorsque l'on est fraîchement célibataire (disons depuis un mois ou deux maxi) , la situation est franchement confortable . Et ce pour plusieurs raisons .

Ne pas retrouver de chaussettes sales en bas du lit en est une , mais ce n’est pas la l’essentiel . Quoique …

Comme déjà évoqué il y a quelques jours, on peut constater un rapide rapatriement de males en ruth , qui ont pour certains patiemment attendus durant quelques mois que la place de Jules officiel se libère .

Quitte parfois a distiller le venin responsable de la rupture , et de la libération du poste .

Des lors , l'agenda se remplit au fur et a mesure des coups de fil , on s'imagine avec l'un , puis avec l'autre , on s’imagine avec les deux , on se dit que l'on coucherai bien avec celui ci , mais qu'en revanche un autre peut toujours attendre , rangé définitivement dans la case " comment as tu pu y croire " .

Le drame reste que nombre de ces spécimens continuent malgré tout a me poursuivre de leurs regrettables assiduités .

A ceux la , je leur fait une confidence : qu’une jeune femme qu'ils convoitent leur assène un classique mais toujours efficace "t'es comme un frère pour moi" ou "t'es vraiment différent de ces mecs qui veulent tous me serrer" reviens a confirmer qu’ils ont autant d’avenir sexuel en sa compagnie qu’un pingouin encore plus mal doté que ces congénères .

J’aurais pu parler d’huîtres .

Ces hommes, aussi charmants soient ils , quoique pour que je n’en veuille pas ils ne le sont selon toute probabilité pas (charmants) , sont donc pour moi inintéressants et d’ailleurs qu’ils ne s’y trompent pas : même maquée , je savais pertinemment qu'ils étaient intéressés par mon être exceptionnel .

S’ils avaient eu un réel quelconque intérêt a mes yeux , Jules nouvel ex n’aurait pas fait long feu . Evidemment .

Oyez males qui me courent après ! Nous autres femelles ne prêtons que peu d’intérêt a l’homme dont l’intérêt pour notre personne est sans équivoque . N’avez vous donc jamais remarqué que c’est en couple (ou alors vous êtes puceaux , mais dans ce cas vous êtes encore plus mal barrés) que vous séduisez le plus ? N’avez vous jamais remarqué que les tentations ne sont jamais aussi nombreuses que quand vous n’êtes pas/plus libres ?

N’avez vous donc rien compris a l’île de la tentation ?

Pour vivre pleinement la célib' attitude , il faut des rencontres , de la nouveauté , du changement . D’autant que me concernant , je n'ai aucun problème pour faire des rencontres , un jeune homme charmant et hop! un numéro de plus dans mon téléphone . De plus , étant toujours en vacances j'ai grandement le temps de m'intéresser à mes amants , les hommes , les vrais .

Des lors , le problème reste que .. je ne sais pas bien ce que je veux.

Normal me direz vous : je suis une fille .

En très gros , ça donne ça : J'ai un homme en tête bien ancré mais avec qui je préférerai que ce soit sérieux mais je n'y suis pas encore prête , trois/quatre qui me convoitent que l'on met dans la case facilité donc si vous m’avez bien suivie , inintéressants , un autre avec lequel j'ai déjà consommé mais qui finalement vaut peut être un "et plus si affinités", un autre inaccessible parce que maqué (je sais c'est pas inaccessible mais ca m'intéresse pas) ou mannequin chez Hugo Boss ou connu , et enfin un ou deux que j'aime vraiment bien , avec qui ca drague sec , mais avec lesquels je ne sais si ce sera sexuel ou plus.

Permettez moi de dire que je ne crois pas un instant que Pénélope ait passé des années a faire sa tapisserie . Ulysse , tu étais un naïf , toi .

Et je tâtonne , touche à un peu tout ceux là , sans réellement être fixée . Mais je dois reconnaître qu'être fixée , finalement , je m'en branle pas mal .

Seulement je veux gérer correctement ma celib' attitude . Et avoir un agenda (dit "planning" pour faire classe) rempli de rendez vous , je trouve que ça motive à rester célibataire.

Parce que pour savourer le célibat en fin de compte , il faut bien de temps a autre voir les hommes de prêt .

Histoire de bien se convaincre que je suis si bien , seule …


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1 octobre 2006 7 01 /10 /octobre /2006 19:15
Dans cette pièce aux couleurs pastel tous les bruits prennent des résonances métalliques aussi nous efforçons nous de parler bas afin d'épargner nos tympans .
Afin aussi de ne pas réveiller le machin bleuâtre qui repose dans une boîte transparente à un mètre de nous.
De temps à autre émane de lui comme un soupir ou un couinement pas insupportable mais pas agréable non plus.

Il est là depuis deux ou trois heures mais déjà nous avons senti que nous allons être obligés de le garder pendant longtemps. Il a raté son arrivée et il faudrait être animé d'une solide mauvaise foi pour le trouver beau: des jambes de grenouille aux pieds retournés, des plaques rouges partout, des cheveux filasses et clairsemés un vague regard avec des yeux qui se croisent en louchant horriblement, seule une infinie tendresse nous le rend unique et adorable.

Avec ça une insatiable faim qui s'accompagne de cris stridents. Une incompréhension (déjà!) de nos besoin en sommeil et en repos et une attitude scandaleusement égoïste. Je suis, nous sommes à sa disposition.

C'était le 1er octobre 1983, dans sa couveuse vitrée Nicolas commençait à nous pourrir la vie.

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30 septembre 2006 6 30 /09 /septembre /2006 19:13
Il fallait bien que ça arrive .

Quand jeudi soir , Mat m’a demandé quand je comptais libérer l’appartement , j’ai réalisé qu’il ne me restait que peu de temps pour faire une dernière soirée avant que la rue Palaprat redevienne le havre de paix qu’elle a naguère été , il y’a 16 longs mois .

Et mon arrivée , au grand dam de mes voisins -successifs- du dessous . Et d’a coté , j’y pense .

Le fait que je libère mon appartement , cela fait déjà plus de jours que cela me travaille . Quand je me réveille , j’ouvre les yeux en me disant qu’un(e) autre que moi dans une semaine aura fait un sort a la toile d’araignée que j’ai laissé bienveillamment se tisser dans des proportions Spidermaniennes . Quand je prends ma douche , je me dis que dans une semaine , ce sera un autre qui transformera la salle de bain en pièces d’eaux du château de Versailles .

Et quand je regarde ma moquette , je me dis que personne d’autre que moi n’acceptera de vivre avec .

(…)

Vendredi soir .

Je sortais du boulot avec une fièvre de cheval , une toux de cancéreux au dernier degré , un visage d’une pâleur de mort vivant (ma copine accuse les hommes d’exagérer quand ils sont malades) et l’envie de me coucher a une heure indécemment précoce . Des lors , j’ai fait ce qu’il y’avait de mieux a faire : recevoir une douzaine de personnes chez moi pour une soirée whisky et pastis .

Ce qui avaient pensé « se coucher » sont des niais .

Drôle de soirée . Je n’ai pas pu m’empêcher de repenser a l’incroyable nombre d’autres l’ayant précédé , me disant qu’il faudrait absolument que je sympathise avec celui qui reprendrait l’appartement pour avoir l’occasion de faire de temps a autre de petits pèlerinages , en souvenir du bon vieux temps …

J’en étais a cette réflexion intérieure quand je remarquais des cendres par terre .

C’est le moment que la soirée a commencé a basculer dans ma tête . Non pas que je ne passe pas un bon moment , mais je n’ai cessé d’avoir en tête l’image du mot « caution » , s’effritant comme dans un sablier jusqu’à ce qu’il n’en reste qu’un grain , sombre témoin de ce qui avait été une somme d’argent que j’aurais pu somme toute vouloir après tout récupérer .

Les crédules croient en tout , c’est même a cela qu’on les reconnaît .

Le compte a rebours a commencé a 390 €uros . Ciel ! un verre un qui vole et qui se casse dans un bruit atroce tout en roulant sous le canapé , ce qui évidemment aura pour conséquence que je me couperais ignominieusement en essayant d’y chercher les éclats !

Moins 60€ .

Oooh la jolie tache de vin rouge sur ma moquette bleue ! -50€ . Tiens , un éclat sur mon bar ? -150€ . Hey ? Une jolie ouverture sur le plâtre en dessous de la moquette suite a une malheureuse chute d’un charbon de narguilé ?

Ok , la c’est foutu .
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25 septembre 2006 1 25 /09 /septembre /2006 16:05
J’ai passé mon année de terminale a trembler sans trop en avoir l’air pour mon Bac , ayant des résultats frisant l’indécence , mais , que drapé dans ma mauvaise foi habituelle , j’estimais cruellement injustifiés .

J’avais un magistralement ridicule 3 de moyenne en Mathématiques ? C’etait la faute de l’abruti chargé du programme , et qui avait décidé de ne parler que de fonctions que je comprenais autant que la cohérence féminine , c’est a dire pas du tout . Je frôlais le 7 en sciences économiques , coefficient 9 au Bac ? Ma prof n’était qu’un sombre anachronisme bolchevique au sein de l’éducation nationale , et ne pouvant des lors apprécier a leur juste valeur mes thèses a l’époque libérales .

J’attire bien toute votre attention sur le " a l’époque " , faisant partie des rares personnes ayant eu consciences un jour que l’ensembles de leurs convictions politiques provenaient de leur éducation parentale .

Et du fait plus condamnable qu’elles trouvaient le logo de démocratie libérale , un dauphin , plutôt " sympa " .

(…)

Juin 2002 . 

Un an auparavant , je m’étais royalement raté aux épreuves de Français écrites et orale , obtenant deux sombrement inutiles 10 qui ne m’apportaient aucun point d’avance dans une matière de prédilection , mais pire encore , me vexaient au plus haut point et enterraient toutes mes velléités passées de devenir écrivain un jour .

Mes vexations les plus intimes ne durent jamais très longtemps . Mais je me vexe très facilement ...

L’épreuve de Mathématiques se présentait plutôt bien . J’avais réussi a convaincre la meilleure de la classe , qui n’était donc pas forcément qu’un thon , a me faire comprendre la logique des fonctions , ma bête noire mais malheureusement faisant la moitié de la note d’une épreuve comptant coefficient 7 .

Cela valait donc bien la peine de prendre le risque d’être vu en sa compagnie . Enfin , cela en aurait valu la peine si une fois le sujet distribué , je ne m’étais pas posé la question " oui , mais la , c’est cela ou son inverse qu’elle m’a dit de faire ? "

J’ai zappé l’exercice et ai ramassé les 8 points sur les 10 possibles restants .

Décidé a oublier cet accident de parcours , je me lançais dans l’épreuve d’anglais avec pour renfort dans le sang une telle quantité de café que j’aurais pu dans une épreuve de vélo faire passer Lance Armstrong pour un vieillard croulant et asthmatique . Je rédigeais un devoir que je contemplais la larme a l’œil , heureux de rendre sans le moindre doute la meilleure copie de ma vie en Anglais , fier des progrès enregistrés après avoir rendu folle une armée de profs d’anglais désespérés devant mon dramatique accent .

J’ai failli tuer le type qui a la sorti de l’épreuve m’a dit " tu as bien vu qu’il ne fallait pas choisir une rédaction au choix mais bien faire les 2 ? "

J’abordais des lors avec l’énergie du désespoir l’épreuve de sciences économiques . Non , je n’étais pas un looseur condamné a l’ire de ses prochains , aux railleries perpétuellement féroces sur l’indécence de mes notes , non Marx est bien un sombre crétin , Adam Smith un type intelligent et Ford un humaniste des temps modernes !

Je m’usais la main a noircir rageusement de ma hargne revendicative des pages entières , passant 4 bonnes heures aux différentes questions quand j’arrivais a une , la dernière , qui m’arrêta net .

J’eus des sueurs froides a sa lecture . Sans doute pour cela que mon voisin sembla hésiter soudainement a rendre sa copie prématurément .

Un texte de Marx . Et cette terrible question , écrite en gros caractères a la fin de ce pamphlet d’idioties écrites par un abruti passant son temps dans un appartement sordide .

" Marx a t’il , oui ou non , tord ? Explicitez votre réponse " .

J’ai vu ma vie défiler devant mes yeux , mes parents m’éjectant de chez eux parce que je n’aurais pas eu mon bac , m’imaginant faire la quête devant l’entrée du secours populaire et vivant avec mes douze chiens qui m’apporteraient un peu de chaleur en plus de ma crasse naturelle dans les plus glacées soirées de l’hiver …

Toute l’année , je l’avais passée a lutter contre ma prof indéniablement Marxiste , a ne pas me démonter en lui disant que telle ou telle idée me semblait fausse , ce qui ne pouvait forcement que m’attirer son opprobre et de façon moins négligeable , des résultats a la hauteur de mes convictions " bassement libérales " .

Soit , des notes très , très basses .

J’ai décidé de jouer mon vas tout . Après tout , peut être que mon correcteur aurait l’indulgence de ne pas m’en vouloir d’avoir rédigé 2 pages précédées par cette introduction ô combien laconique : " Marx a totalement tord " . Vous ne vous en étonnerez pas , mes sueurs froides se sont transformées en un véritable torrent Niagara Fallsien lorsque a la sortie de l’épreuve , la prof qui guettait la " réussite " de ses élèves laissa tomber après avoir regardé les questions un sentencieux " bon , donc la il fallait mettre qu’il a raison " .

Le correcteur ne l’a pas entendu de la même oreille . J’ai eu 15 coefficient 9 en sciences eco et plus globalement mon Bac avec 10,03 points de moyenne , soit mention passable comme je me plais souvent a le rappeler .

Encore un qui devait aimer le dauphin du logo de démocratie libérale …

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24 septembre 2006 7 24 /09 /septembre /2006 19:11
Lorsque j’étais avec Fanny , et celle ci habitant a Poitiers (ce qui ne simplifiait rien) , il m’arrivait de temps a autre , exclusivement aux alentours de 3h du matin et généralement assez imbibé , de décider a la sortie de la boite que j’avais envie de la voir , la maintenant tout de suite .

Je fonçais alors chez moi , achetais ni une ni deux un billet sur voyages-sncf et me retrouvais , après une nuit blanche dans le train , a Poitiers aux alentours de 7h du matin .

Je passais évidemment le reste de la journée a pioncer chez elle pendant les quelques heures ou elle se devait d’être en cour .

Il m’est même arrivé de passer plus de temps a y aller et en revenir que sur place .

(…)

Juillet .

Je passais la soirée en compagnie de quelques copains , dont des ex d’Elga que par jeu j’appelais alors N°1 et N°2 , le 2ème ayant succédé au premier a une vitesse pas forcément décente , quoique pas non plus imbattable comme l’avait prouvé quelques jours plus tôt le N°3 .

Ah , cette belle saison que l’été …

Nous étions donc en terrasse d’un bar nouvellement ouvert a coté de chez moi , place Nicolas Bachelier , bar qui n’ayant pas sa licence pour servir de l’alcool uniquement , nous avait contraint a acheter 2 misérables tapas devant servir de figurants-justificatifs en cas de descente de l’inspection des fraudes .

Je n’ai jamais mangé quelque chose d’aussi mauvais . Un goût visqueux et de plastique a la fois . J’ai même dans un réflexe de survie vérifié que l’emballage avait bien été enlevé …

Je recommande a ce bar de vite acquérir sa licence alcool . Très vite .

Il devait être quelque chose comme 2h du matin , quand je recevais un sms de Clem , partie sur Albi 2 jours plus tôt . Ayant passé la soirée a déblatérer sur les couples et a rigoler sur la chanson d’Anais avec mes amis , mon premier réflexe a la réception de son message ne pouvait qu’être de lui répondre quelque chose dans l’humeur du moment .

" J’aimerais passer cette soirée avec toi " était des lors une réponse plutôt appropriée .

Après quelques messages de plus qui en arrivant faisaient sonner mon téléphone d’une mélodie aussi harmonieuse qu’une batterie de cuisine tombant sur un sol de zinc , et commençaient des lors a mettre légèrement sur les nerfs mes compagnons de table , il me devint vite évident que tant que a avoir la tête a Albi , autant y amener aussi le reste du corps .

" Euh … vous allez me tuer , mais je vais vous laisser .

- Hein ? Pourquoi ?

- Je vais aller retrouver Clem .

- Je croyais qu’elle était repartie a Albi ?

- Ben oui , pourquoi ?

- Mais ? Il est 2h du mat ?

- Pas grave , de toute façon je n’ai pas sommeil …

- Roh , ça c’est du Nico . Mais tu sais , tu as tord , il faut pas être aussi docile avec les filles !"

Cette dernière remarque étant de N°2 , celui qui venait de se faire larguer quelques jours plus tôt , je lui accordais autant de valeur qu’a un dicton de Vladimir Rousskof de Pologne émis sous l’emprise de l’alcool .

Et me retrouvais dans ma voiture quelques minutes plus tard , a rouler comme un dératé vers Albi .

Je suis arrivé la bas vers 3h et quelques du matin , et suis reparti 4h plus tard , n’ayant pu prévenir comme de juste mon père de mon équipée noctambule , et ce dernier pouvant avoir besoin de la voiture dans la matinée . D’ailleurs , quand bien même j’aurais pu le prévenir , cela aurait donné quelque chose d’assez gratiné . Imaginez un peu : " Papa , je vais rejoindre ma copine a Albi a 2h du mat , je n’ai presque pas bu et ne boirais presque pas (bien sur …) et après avoir passé la nuit a me balader dans la ville et a faire le couillon , je rentrerais pour 8h du mat sans avoir dormi . Cela ne te dérange pas ? " .

Le drame reste que la ou ma douce et inquiète maman aurait déjà signé le papier d’admission a l’hôpital psychiatrique , mon père m’aurait prêté sa carte bleue pour le péage et l’essence .

Allez vous étonner que je ne sois pas (toujours) normal …
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23 septembre 2006 6 23 /09 /septembre /2006 16:24
Lorsque j’ai commencé mon blog , je n’ai eu de cesse de harceler pendant de longues semaines toutes les personnes que je connaissais pour qu’elles y jettent un coup d’œil , tout content sans doute d’avoir encore une occasion de mettre en avant mon ego démesuré .

 

A être aussi imbu de moi-même , je risque vraiment de devenir imbuvable .

 

Le fait est que aujourd’hui , et alors que mon blog est lu par un nombre assez conséquent de personnes , j’en viens a m’arracher les cheveux au moment de trouver mon sujet du jour . Et vu comme mes cheveux sont une de mes causes de stress récurrente (les nombreuses vitrines miroir de la ville pourraient en témoigner) , il faut que je trouve une solution . Vite .

 

C’est ça ou je suis chauve d’ici un an .

 

Au début , j’écrivais des textes sur de navrants « exploits » antérieurs , ce qui me permettait de ne vexer personne par le si bienveillant jeu de la prescription , ou sinon , tout simplement parce que les personnes visées par ces textes ne me parlaient plus depuis longtemps .

 

Souvent depuis aussi longtemps que les faits narrés dans les posts les concernant .

 

Le fait est que n’ayant pas choisi de faire un blog anonyme comme l’ensemble des bloggeurs qui ont eu cette prudence la (je voulais dire intelligence mais j’ai du mal avec l’auto dérision en ce moment …) , mon blog apparaît aujourd’hui si référencé sur google qu’un nombre assez rigolo de personnes tombent dessus par hasard , et parmis elles , également d’anciennes connaissances qui découvrent alors que je n’ai pas changé .

 

Et qu’elles avaient donc eu raison de me quitter a l’époque sur un cruel mais réaliste « tu ne changeras jamais » .

 

En dehors des personnes qui tombent dessus pas hasard , il y’a également celles qui me lisent régulièrement , amusées par les histoires de mes navrants récits . Seulement , celles-ci en viennent tôt ou tard a me faire des requêtes -que forcément j’ai envie de satisfaire- (je n’ai jamais su dire non , ce qui me pose souvent des complications insolubles) , mais qui parfois se contredisent plus violement qu’un Gaymard prétendant être pauvre lorsque le canard enchaîné démontre qu’il paye l’impôt sur les grandes fortunes .

 

Voici quelques exemples de requêtes que j’ai reçu :

- Tu devrais parler plus de cul (Alexandra) .

- Tu n’as pas intérêt a parler de moi (Fanny) .

- Tu devrais arrêter de parler de tes conquêtes féminines (Marina) .

- Tu pars trop dans le stéréotype (Virginie Marseillaise) .

- Ton dernier texte était mièvre (Alexandra) .

- Je t’avais dit de ne pas parler de moi ! (Fanny) .

 

A la lecture de ces remarques , plusieurs conclusions s’imposent . D’abord que j’ai un lectorat très féminin , mais ce n’est pas la remarque essentielle quoiqu’elle flatte méchamment la encore mon ego .

Ensuite , qu’il est difficile de parler plus de cul tout en exposant moins mes conquêtes féminines (ou alors devrais je devenir gay ?) ; qu’il serait problématique d’être vulgaire , et non mièvre , lorsque je parle d’une nuit avec ma copine ; enfin , qu’il serait totalement et absolument impossible de ne pas tomber dans le stéréotype .

 

Imaginerait-on Gaston Lagaffe autrement qu’en gaffeur invétéré ?

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21 septembre 2006 4 21 /09 /septembre /2006 16:31
Les premiers jours qui suivirent mon installation rue Palaprat furent l’occasion pour moi d’enfin assouvir un vice malencontreusement freiné par les ardeurs parentales auparavant : le goût du sommeil matinal .

 

Seule une petite amie a une chance de me réveiller le matin . Et encore …

 

J’ai passé des années a me réveiller en sursaut allées Jean Jaurès , réveillé que je l’étais par mon daron trouvant que 9h du matin était une heure maximale pour se lever (le fait que je me sois couché a 6h n’y changeant rien) , et passant les quelques minutes qui suivaient a agoniser jusqu'à ce que le premier café de la journée commence , enfin , a faire de l’effet .

 

Une dizaine d’autres ponctuaient la journée afin de me maintenir dans une activité parfois plus efficace que celle d’un lémurien en période d’hibernation .

 

Alors que je me réveillais rue Palaprat , en ce début d’été 2005 , je passais de longues minutes a contempler mon appartement sous toutes ses coutures immaculées (en cette lointaine époque) , souriant en poussant des « Mais ? Mais ? je ne suis pas allées Jean Jaurès ? Ah ! Mais je suis con ! J’ai mon appartement maintenant ! » .

 

J’ai passé une soixantaine de jours a me réveiller ainsi . On s’amuse comme on peut .

 

(…)

 

Un soir particulièrement épique de Juin (cf ) , j’ai donné mon préavis pour la rue Palaprat , avec la ferme intention de faire une collocation avec Ben , mais me réservant au cas ou la possibilité de la faire avec d’autres amis , Antoine et Clément , dans l’éventualité somme toute envisageable que Ben me laisse tomber en rase campagne .

 

C’est naturellement a 10 jours de la fin de mon préavis que Ben , après que je l’ai longuement questionné sur la question , m’a avoué qu’il ne pouvait finalement pas prendre un appartement .

 

Si gouverner c’est prévoir , prévoir avec Ben c’est trouver une solution de rechange . CQFD .

 

Après avoir appelé dans l’urgence mes proprios pour leur demander s’il leur était désagréable que finalement je reste un petit mois de plus (la question posée a mes voisins aurait rencontré une réponse selon toute probabilité très différente . Sinon radicalement différente) , je me mettais a la recherche d’un T4 en compagnie de mes 2 nouveaux futurs colocataires .

 

Ils ignorent heureusement qu’ils risquent de voir leur vie figurer dans la saison 2 du blog .

 

… Je ne suis pas d’une patience remarquable . J’avoue que après que l’on ait visité un premier appartement sympa derrière la médiathèque , pas cher , bien aménagé , et libre de suite , et qu’ils fassent une moue aussi explicite que celle d’un détenu mineur a qui l’on ferait la proposition de prendre une douche en présence de pédophiles récidivistes , j’ai commencé a envisager plus que sérieusement de rappeler mes proprios pour leur dire que j’allais conserver la rue Palaprat , tout compte fait . Et ce malgré l’évident désespoir de mes voisins .

 

Non parce que bon , considérer que 8 minutes du Capitole a pieds comme , je cite , « trop loin du centre » , j’ai quand même trouvé plus excessifs que moi , ce que je pensais , pour être franc , difficilement concevable .

 

Ma barrière psychologique se situant en ce qui me concerne a 10 minutes du centre .

 

J’attendais donc qu’ils jettent l’éponge pour me mettre a la recherche de bons arguments histoire de faire oublier les non moins mauvais que j’avais servi a mes proprios pour leur faire passer la pilule de mon départ anticipé .

 

Oui , je sais , je fais de -trop- longues phrases .

 

Je m’étais moi-même quasiment convaincu par ma propre argumentation lorsque Clément et Antoine m’informaient avoir visité et posé une option sur la perle rare , un T4 place Esquirol . Sans moquette , ce qui est indéniablement un argument .

 

Pour que je sois « retourné » aussi vite avec un seul appel , la soupe que je comptais sortir a mes proprios n’aurait probablement jamais rencontré que leurs sarcasmes .

 

Je me réveille depuis tout les jours en observant mon appartement sous toutes ses coutures , tentant de dédaigner les petits bouts de verres , traces de brûlures et autres traces désobligeantes de mon passage rue Palaprat , et me disant dans ma tête « Mais ? Mais ? je ne récupérerais jamais ma caution ! »

 

J’ai drôlement mûri , pas a dire …


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18 septembre 2006 1 18 /09 /septembre /2006 16:27
La première chose qui m’a angoissé a mon arrivée rue Palaprat , a été l’absence significative d’une chose a laquelle je suis non seulement habitué , mais également affreusement dépendant : le bruit . 

J’y ai remédié en en devenant le premier producteur local . 

Très sérieusement (« What Else ? ») , ayant été habitué depuis mon plus jeune age a vivre au centre de villes aussi peu bruyantes que démesurées , je ne saurais aujourd’hui résider a plus de 10 minutes de la place du Capitole , la campagne ayant une tendance a me faire méchamment braire et seule l’odeur de gasoil ayant une vertu apaisante pour mon odorat si délicat .

De toute façon , le gazouillement des oiseaux me provoque des pulsions haineuses incontrôlables . 

(…)

Dimanche .

Mon père m’avait fait part de son désir d’éviter de prendre la navette pour l’aéroport le lendemain , ayant vécu il y’a quelques temps des expériences plutôt douloureuses en la matière (cf :
4 Septembre - Le Père du Petit Nicolas ) . Aussi m’étais je gaiement proposé pour l’accompagner a l’aéroport , n’hésitant que rarement à augmenter mon capital bonnes actions auprès de mon daron .

Ce capital ne me sera que trop utile quand mon père découvrira l’une ou l’autre des quelques conneries que je pourrais encore avoir omis de lui signaler .

Seulement , dans mon enthousiasme effréné , je n’avais pas réalisé que mon père fait partie des malheureux qui , contrairement aux gens raisonnés considérant qu’il va de soit de prendre l’avion a une heure normale (c'est-à-dire permettant d’arriver 20 minutes en avance a son rdv) , prennent l’avion avec une certaine quantité de sécurités qui , certes louables , au final semblent un brin excessives .

Jugez plutôt : 20 minutes pour une douche , 15 pour un café , 5 de plus au cas ou il y’aurait une tache de café intempestive , 18 minutes au cas ou la voiture refuserait de démarrer , 16 si les feux rouges avaient le malheur de tous l’êtres (rouges , quelle question) , 32 au cas ou un terroriste aurait décidé de courir sur les pistes de Blagnac …

Je vous laisse faire le calcul , je le trouve déjà effrayant a vue d’œil .

Bref , mon père croyant peu en mes chances de me lever a 5h du matin , ce qui somme toute est vexant quoique plutôt réaliste , il accepta ma proposition de l’accompagner , a la seule condition que je dorme sous le toit familial , histoire qu’il puisse s’assurer de mon réveil par lui même , donc dit autrement , que je me fasse réveiller au clairon , comme au bon vieux temps .

Bon vieux mais lointain , heureusement .

(…)

C’est ainsi que je me retrouvais cette nuit de dimanche a lundi dans cette chambre , qui fut la mienne il y’a encore un an et quelques , et qui aujourd’hui est si vide que peu de personnes pourraient se douter des choses parfois invraisemblables qui s’y produisirent .

Elle a beaucoup vécu .

Après avoir délogé ma sœur de l’ordinateur familial a force d’intimidations répétées (« Marine , je ne t’aurais pas prêté 30 euros il y’a 3 mois ? ») , ordinateur qui ne pourrait être plus lent qu’il ne l’est que si une personne ayant du temps a perdre s’amusait a lui retirer son processeur , je passais quelques minutes a palabrer sur msn avec ma petite amie , sur des sujets aussi divers que « quand est ce qu’on se voit » , « tes divines fesses me manquent , toi aussi d’ailleurs » , ou encore « quand est ce que je peux étriper ton ex » .

Avec une certaine tendance a me répéter sur ce dernier point .

Une fois que ma douce et tendre fut partie dormir du sommeil des justes , je me retrouvais seul avec mes souvenirs . Ah , cette chambre … j’y ai tout connu . Les dimanches soirs a prier que mes parents se décident enfin a aller se coucher avant le début du film de M6 (je soupçonnais mon père de retarder rien que me contrarier , il en aurait été capable) , les soirs ou je faisais venir discrètement ma copine après qu’une tante ait insidieusement insinué dans le cerveau de mon père qu’il n’était pas normal qu’il accepte que j’invite des copines a dormir (je lui en veux encore , quoique ça donnait un certain charme a ces équipées nocturnes) , les jours de mal a l’aise soudain , quand je devais expliquer a ma sœur encore naïve -a l’époque- que j’étais très enrhumé et que c’était pour cela qu’il y’avait autant de mouchoirs sous mon lit (sic.) … J’en passe mais il y’en aurait pour quelques années a tout raconter .

Au moins autant que pour une simple lecture d’un texte concernant la privatisation de GDF . C’est dire .

(…)

Mon père est la seule personne sur terre qui soit capable de me réveiller juste en ouvrant la porte de ma chambre . Cela donne un phénomène assez curieux , un peu comme lorsque Gaston invente un système de ressort pour se réveiller au moment de l’arrivée impromptue de Prunelle : moi , je me réveille en sursaut , comme éjecté violemment du lit alors que mon père n’a pas encore fini d’articuler un bonjour qui porte mal son nom .

Je me suis vengé en le rendant un peu blanc de par ma conduite sur le trajet de l’aéroport . Na .

Je suis rentré rue Palaprat , un peu tristement . Se retrouver chez ses parents , c’est perdre d’un coup les années passées après 16 ans , se retrouver le petit garçon blondinet et gaffeur que j’étais et qui aujourd’hui se pose tant de questions sur son avenir qu’il en ferait passer Houellebecq comme un simple journaliste a peine digne de bosser pour Métro .

M’en fous . Je « réussirais » .

Et je rachèterais l’appartement des allées Jean Jaurès , que j’ai le plaisir un jour de faire subir a un petit Nicolas des réveils au clairon , comme « au bon vieux temps » …
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17 septembre 2006 7 17 /09 /septembre /2006 19:07
Jeudi .
 
J’avais annoncé mon intention d’organiser une soirée pour me faire oublier les horreurs de la journée (2 examens passés dans la joie et la bonne humeur , probablement trop) , d’autant que j’ai promis a un ami célibataire depuis peu de lui présenter du monde afin de lui éviter de tomber dans les travers dans lesquels tombent relativement facilement les males nouvellement célibataires .

Par exemple celui de passer une soirée près du téléphone a attendre l’appel de la nouvelle ex , appel qui ne viendra selon toute probabilité jamais .

Seulement , et pour qu’une soirée soit sympa , j’ai observé a force d’expériences désastreuses en la matière , ou nous nous retrouvions entre mecs a 4h du matin a commenter un film pas animalier mais presque au vu des hurlements hystériques faisant office de bande son , qu’il valait mieux équilibrer les forces en présence , avec de préférence une nette accentuation sur la touche féminine .

Plus jamais une soirée entre mecs a 4h du matin . Plus jamais .

L’organisation est pour moi d’une simplicité relativement enfantine . Je relance les quelques contacts ayant le malheur d’êtres en ligne sur les 200 constituant ma liste msn , et envoie des sms de mon agenda électronique en ligne , en abusant méchamment du copier coller .
 
J’ai toujours une peur tiraillante que dans la soirée , certains des présents aient l’incongrue idée de comparer leur sms d’invitation …

(…)

Arrivé a 22h chez moi , je passais quelques minutes douloureuses a m’invectiver de noms d’oiseaux en tout genres de telle manière que le capitaine Haddock ne m’aurait pas renié , pour la bénigne raison que j’avais oublié mes clés au bureaux , l’idée de retourner les quémander ne m’enchantant guère .

Pour ceux qui suivent , la seule personne qui y bossait encore était celle pour laquelle je me suis fendu d’un article , disons particulièrement hostile , il y’a quelques jours .

Elle ne l’a pas lu . Et m’a donc envoyé mes clés …

Arrivé chez moi , j’ai commencé a stresser méchamment en la cruelle absence de toute arrivée d’invité , voyant le moment ou je n’allais même pas me retrouver en soirée loose masculine , mais tout simplement en soirée loose « personne ne m’aime » , a chercher des vengeances opportunes pour cet affreux lâchage dont je m’estimais victime .

Ils sont arrivés et nous nous sommes finalement retrouvés une douzaine parfaitement mixte .

Et j’ai jeté la liste des vengeances que j’avais commencé a noircir sur une feuille A3 .

(…)

Nous avons donc commencés la soirée chez moi , soirée qui se passait plutôt bien en omettant qu’éternel angoissé de la vie , je ne cessais de demander a tords et a travers a mes invités parfois en bout de patience -mais ne me le faisant aimablement pas remarquer- si la soirée était a leur convenance .

Beaucoup ont du se retenir de me faire remarquer « oui , si tu arrêtais de nous stresser … »

 

Un de mes invités , Bruno , retarda le moment que j’avais choisi pour que nous prenions la direction d’une boite , le « Maximo » , au prétexte qu’il attendait une copine qui lui avait promis de venir .

On a attendu , elle est venue , on a vu .

La « chose » qui se présenta a ma porte avait autant d’une adulte que Roger Rabbit en séducteur . Autant dire pas grand-chose , même si un certain parti pris me pousserait a dire que Roger Rabit a plus de crédibilité en séducteur que la demoiselle dans ses Vans et jeans tendance couche culotte en adulte .

Bruno n’a pas vu le regard noir que je lui ai lancé a cette désobligeante découverte .

Comme de juste , la demoiselle était accompagnée d’un ami a elle , genre semi barbu ricanant, qui promettait lui aussi de laisser dubitatif le videur de la plus grotesque des boites a laquelle notre imagination ou désespoir puisse nous pousser à toquer . Le maximo n’étant pas a proprement parler une boite grotesque , le niet du videur fut d’autant plus tonitruant .

Après avoir largué en rase campagne les 2 puceaux , le videur fut nettement plus conciliant .

Ceci étant , le Maximo reste une boite ou certes le kéké ne pullule pas , mais cela a juste raison . En dehors du cadre même qui en soit n’est pas plus sobre que la salle des illustres du Capitole , la musique est assez lamentable , ce qui somme toute ne serait pas si désagréable si le DJ ou ce qui s’y apparente ne se sentait obligé de couper le moindre air toutes les 10 secondes par sa voix grotesque au possible .

Même la pouf de service sur son podium passerait presque inaperçu a coté .

Aussi prenions nous ensuite la direction de l’Opus , dont le registre musical se situerait plus dans mon registre . J’ai déjà plusieurs fois tenté de décrire l’Opus , mais je crois que la définition qui sonne le plus juste reste « affreux cloaque jamais lavé , de 20 m² répartis en 2 étages et au videur intimidant ayant la sale manie de serrer des mains a tord et a travers » .

Bref , on dirait mon appartement après quelques mois de célibat .

 La encore , notre présence fut particulièrement écourtée , et après avoir pris congé des Marseillaises qui avaient suffisamment apprécié l’art de changer de boite toutes les 10 secondes , moi et Remy , le dernier de mes invités a suivre mes élucubrations en cette heure tardive , prenions la direction de mon antre , le Planet Rock .

 Pâle copie de mon appartement , mais sur 40m² . Nuance .

(…)

Alors que j’avais raccompagné Rémy vers 5h du matin et garé la voiture qui laissa échapper un petit nuage de fumée de soulagement alors que je m’en éloignais , je fus pris d’une violente envie de prendre enfin mon déjeuner .

J’avais pris mon petit déjeuner a 19h , je ne peux raisonnablement appeler autrement ce repas certes tardif .
Alors que j’attendais patiemment que mon américain cuise , je me mêlais a la discution de jeunes kékés patientant aussi que leur viande rôtisse , a défaut de se poser la question existentielle « pourquoi je m’habille de façon aussi grotesque avec des vêtements portant le nom d’une catégorie d’essence sans que cela ne me choque ? » .

Je me la serais posée , mais personne n’est parfait . Certainement pas eux .

Ceci étant , et nullement fatigué , j’invitais 2 des filles qui composaient le petit groupes de pingouins a venir manger a l’abri chez moi , ce qu’elles acceptaient avec un enthousiasme plutôt déconcertant .

… J’ai passé une demi heure a manger mon sandwich et prier que quand l’une d’elles en aurait eu marre de tour a tour soit embrasser son copain de 18 ans , soit vomir par ma fenêtre , ces andouilles auraient le bonheur de prendre la divine résolution d’enfin débarrasser le plancher .

Je le savais pourtant que cela ne me réussissait pas d’acheter a manger de nuit …
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