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  • : Le Petit Nicolas mais en Plus Grand
  • : Imaginez seulement que le Petit Nicolas soit devenu Grand ... Les aventures d'un ex étudiant en droit gaffeur, aujourd'hui en poste à Montréal.
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Bienvenue sur le blog du Petit Nicolas mais en Plus Grand !

Ce blog présente les navrantes aventures d'un ex étudiant en droit gaffeur et étourdi, sous la forme de petites histoires tirées de la vie réelle et tournées monstrueusement en auto-dérision. Depuis Juin 2011, le blog traite de mes nouvelles aventures au Canada et de mon installation à Montréal. Il n'est pas nécessaire d'avoir lu les anciens posts pour comprendre les nouveaux, ceci étant, et si c'était par la fin du blog que tout commençait ?

Alors pour reprendre depuis le début : 31 Octobre 2005 - Halloween et moi

Bonne lecture !
Nicopoi@GrandNicolas.com
3 juillet 2009 5 03 /07 /juillet /2009 14:00
Et le sujet en est : "Maï keul Jack Sonne"


Je me souviens qu'en 1983 une amie très chère nous avait reçus, mon ex et moi et un couple d'amis pour un dîner expérimental. Par ce mot entendez que cette amie avait inauguré des recettes rares et compliquées et que nous étions parmi les tous premiers à participer à ces dîners qui seraient appelés à connaître des successeurs.

Ouf. Fin de l'intro.

Je me souviens de délicates aumonières fermées par une tige de ciboulette et d'un dîner qui avait divinement commencé. Nous étions jeunes, nous étions beaux, nous débutions nos vies de personnes mariées... c'était le paradis. Jusqu'à ce que l'un d'entre nous, au masculin, parle "du" clip de Michaël Jackson "Thriller" que la télévision diffusait en entier pour la première fois ce soir là.

Innocente et inconsciente du gâchis sur le point de se produire notre hôtesse se débattait avec ses saumons à l'unilatéral lorsque nous allumâmes la télévision. (sortant de table par la même occasion).
Peu connu encore, Michaël Jackson annonçait la couleur (si j'ose dire) en prévenant qu'il n'était pas un garçon comme les autres...

Le repas fût sacrifié à l'autel des morts vivants. Notre délicieuse hôtesse consternée de voir ses efforts culinaires réduits à néant fût fâchée mais ne réussit pas à nous empêcher de visionner dans la foulée les clips de "Beat it" et, je crois, de "Billy Jean".

Un chanteur qui par sa seule apparition réussissait à détruire une telle harmonie était appelé à un grand destin. On l'a vu : il ne nous a pas déçus!

NB : A***. Je suis prêt à reprendre ce repas là où nous l'avons laissé.
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31 octobre 2008 5 31 /10 /octobre /2008 08:58
... Mes parents gardent vraiment n'importe quoi dans leurs placards.
Quelqu'un s'amuse à relever toutes les inepties ?


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22 octobre 2008 3 22 /10 /octobre /2008 23:15

Jean Jaurès, c'est à dire l'appartement de mes parents, où j'ai connu un certain nombre de mes conquêtes, est presque vide. Tout ce qui en faisait l'âme s'est dispersé entre le nouvel appartement de mon padre, celui de ma « mam » et de ma soeur, et la déchetterie de l'ile du ramier.

Sans parler de quelques babioles qui n'ont fait qu'un passage furtif sur le trottoir avant d'atterrir pour quelques temps dans d'autres appartements du quartier Bayard.

Je frémis à l'idée des inepties dont ils seront témoins.

Une bande d'andouilles font actuellement rugir en bas de mon actuel appartement le moteur d'une voiture dont il semblerait évident au premier sous-doué venu que tel un vieillard retrouvé la bouche ouverte devant le best-of de la chance aux chansons, elle a rendu son dernier soupir.

Probablement amusé devant ce vain acharnement, c'est probablement la raison pour laquelle j'ai finalement reposé la boite d'œufs que je tenais en main.

(...)

7 ans et quelques mois plus tôt.

Ma chambre, vaste euphémisme pour ne pas dire « place de l'étoile de l'appart » (4 portes, faut avouer que question intimité ça en impose drôlement) donnait directement sur les Allées Jean Jaurès, ce qui me permettait lorsque je me fumais une énième cigarette au balcon d'avoir un panorama privilégié sur les quelques bouts de vie dont les passants me gratifiaient à leur insu.

C'était particulièrement médiocre, en fait.

Un soir aux alentours de 3h du matin, j'avais eut le vif déplaisir de voir débouler dans un crissement de roues une voiture tellement bariolée que Claire Chazal en passerait presque pour naturelle, et dans un braquage à faire frémir Rémy Julienne, la voiture allait se garer une quinzaine de mètres sous mon balcon.

En sortait alors une sorte de « Johnny fait moi tout » des temps modernes, qui non content d'avoir l'air passablement con, allait passer les 30 minutes qui allaient suivre à bichonner sa voiture, tout en faisant hurler la musique toutes portes et fenêtres ouvertes.

Une sorte de « Je vous encule, tas de bourgeois qui dormez » bien convenu.
Mais en plus explicite.

J'ai attendu. Attendu que ce demeuré insoutenable finisse de faire briller son taudis roulant. J'ai éteint toutes les lumières qui auraient pu dénoncer l'acte qui allait suivre. Qui devait suivre.

Et de toute façon, fallait bien qu'il paye, cette raclure.
Et puis j'avais pas sommeil, ça tombait bien.

J'ai toujours été une sombre loque dans tout ce qui a été les jeux d'adresse. En fait, j'ai même toujours été une loque, mais le débat n'est pas là donc je m'épargnerais pour ce soir.

Il n'empêche : s'il est bien une fois où j'ai incroyablement été adroit, cela restera cette fois, où à travers la fenêtre que j'avais à peine entrouverte, et à moitié recroquevillé, j'ai envoyé voler cet oeuf dans une courbe absolument parfaite finissant incroyablement idéalement sur le capot de la bagnole.

Ça a fait Splaf.

Et c'était drôlement chouette.



NB : C'était le post incohérent qui devait sortir un jour où l'autre ...


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8 juillet 2008 2 08 /07 /juillet /2008 08:33
Reçu ce matin.


Hi, Nick

J'ai beau tourner la chose dans tous les sens je ne sais comment résoudre l'équation de notre journée parisianno-chaintrolaise jeudi.
Je m'explique:
- Air France, pour une fois pas en grève (il n'y a que Sarkozy pour qui les grèves sont "invisibles") présente des tarifs que même Harpagon eût jugé indécents. Question horaires ça pourrait se faire mais 1000€ (plus taxi ou RER....) c'est vraiment exagéré.
 
- les low cost: parfaits quoiqu'un peu chers aussi et des horaires moyennement pratiques: on arrive à 10H30 (pour mémoire on a rendez-vous à 9H00) et on repart à 14H34 (on doit être à Chaintreaux dans l'après midi)

- le train: la SNCF a très peu évolué depuis les heures héroïques de la Résistance. Outre le risque d'entrer en collision avec un camion ou un bus à un passage à niveau (probabilité 1 chance sur 1457865302 mais quand même....), une grève surprise (cf chapitre Air France) des cheminots pour le maintien de leur prime charbon, un train de nuit Toulouse-Paris stoppé à Dunkerque pour rupture de caténaire due au gel (on est en juillet mais à la SNCF c'est possible) et enfin des horaires et une durée de trajet aussi peu pratiques que longs (5H00 en "TGV"  plus de 7H en "pas TGV")

- la voiture : semble la solution appropriée. L'état se "sucre" un peu au passage (impôt pour construire des infrastructures, péages pour les actionnaires des stés d'autoroutes (Thank You Mr Breton), taxes sur les produits pétroliers (la voiture de chez Avis ne fonctionne pas à l'huile de colza ni au diester), amendes pour les non-respect des vitesses (pour un Paris-Toulouse compter 9H50 soit le temps que mettait la chaise de poste  sous Louis-Philippe 1er (grand Roi....), le "Nuts" à 2,30€, le "Nougati" à 1,60€ et les chewing Gums à 3,00€; le 1/2 litre d'eau à 1,20€ et les prestations de la dame pipi de Chateauroux à 0,20€. Bref un voyage fatigant et ruineux.(Et ne propose pas, comme la dernière fois de pisser dans la boîte à gants: ça a abîmé le CD de Julio Iglesias que je ne peux presque plus écouter).
Mais c'est la meilleure solution. (la voiture. Tu es à ce que tu lis, oui?)

Je vois un départ vers 22H00/23H00 mercredi, des pauses dodo, une conduite 51/49 (j'aime être majoritaire) et une arrivée dans les embouteillages à proximité de Villejuif aux alentours de 7H04, soit 2 heures avant le rendez vous.
Toi chiffonné et décoiffé, moi chiffonné seulement (pour être décoiffé il faut un minimum de cheveux et je suis, dans ce domaine au minimum légal).
Tu es OK? tu as des points de vue différents? (tu peux toujours les exprimer mais je ne t'écouterais pas et on fera comme j'ai dit, c'est ça le sarkozysme).

Bisous
Papa


Nota Bene : Je n'aurais pas l'indécence de faire remarquer qu'il a voté des deux mains au second tour l'année dernière.
... Et pas pour la buse du Poitou (sur laquelle j'avais moi même jeté mon dévolu, au demeurant).


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5 juillet 2008 6 05 /07 /juillet /2008 10:26

>>> 5 Juillet 2008 - Mon grand père est décédé ce matin.
J'ai donc exhibé
cet article vieux d'un peu plus d'un an et qui décrit sans doute le mieux ce dont je me souviendrais de lui.


Sérieusement , disons le : Sempé et Goscinny ont bâclé leur boulot en oubliant un personnage comme celui-là .

Le grand père du Petit Nicolas , c’est un type dont j’aurais bien aimé hériter au moins l’une de ces qualités : il n’a pas besoin d’avoir la pilosité de King Kong -mais en plus drue- pour faire viril .

Je suis indéniablement jaloux , donc .

Comme dans toutes les familles , il a été affublé de « pseudos » au gré des humeurs de ses petits enfants , qui dans leur jeune age n’avaient pas peur de le contrarier avec des sobriquets aussi insolites que Yaya , Tralala (sans doute le plus osé, il n’est vraiment pas du genre à faire tralala) ou encore Palais , quoique ce dernier -émanant de moi- soit un dérivatif gentillet du premier , beaucoup moins cool et franchement péjoratif dont je l’avais affublé .

D’autant que vu son crâne chauve , l’appeler Balais était particulièrement malvenu .

Palais ? Il a terrorisé tout ceux qui l’ont connu . Né à l’école de « je frappe d’abord , on réfléchira après » , ses histoires de poursuite dans les jardins de la petite maison de campagne de mon père , qui avait eut la maladresse de rouler avec la tondeuse sur le câble d’alimentation de la dite tondeuse , me font doucement sourire , encore aujourd’hui .

L’histoire de la fois ou , rêveur (com d’hab) , je lui étais rentré dedans alors que nous étions à vélo , et qu’il n’avait que modérément apprécié que je lui fausse sa roue de ce fait , me faisant elle beaucoup moins sourire .

Bien qu’elle soit devenue une légende urbaine au sein de ma famille , évidemment .

Lorsque j’étais un petit gamin en culottes courtes , et déjà passionné d’histoire , j’aimais à accompagner Palais (pas à vélo) dans de longues ballades , ou il me racontait sur une voix à faire passer celle de Jean Reno pour une de Soprano sa vision de l’histoire , qui , quoique singulièrement viciée par le fait qu’il voue une passion pour le communisme qui me laisse particulièrement critique (voir narquois) , me donnait envie d’en savoir toujours un peu plus , ce qui revenait tout simplement à rallonger notre ballade de 5 à 6 km , au bas mot .

Sans doute la raison pour laquelle je refais l’histoire dans ma tête lorsque je déambule seul dans les rues de Toulouse .

Et la raison pour laquelle j’ai un air hébété lorsque l’on m’accoste sans prévenir en pleine rue . Si , si .

La dernière fois que je l’ai vu , je me suis dit au vu de son air diminué et de sa fatigue visible que c’était probablement la dernière fois que je le voyais , les ressources semblant de toute évidence lui manquer …

(…)

« Tiens au fait , tu ne connais pas la dernière de ton grand père ? » , me demanda mon père alors que je tentais de ne pas totalement renverser le contenu de ma tasse de café sur ma chemise .
« Les médecins lui ont pronostiqué un truc à la tête , quand même pas anodin . Emmanuel l’a fait accepter rapidement à un hôpital réputé auquel il n’aurait pas eut droit , bref . La nuit précédent l’opération , Palais a décidé qu’il ne voulait plus rester, et à 2h du mat , il se rhabille , commence à partir , se fait arrêter par l’infirmière hallucinée par l’énergumène . Il aura fallu 3 infirmiers pour qu’il soit maîtrisé , et attaché a son lit . L’opération a été annulée , et l’infirmier à qui il a cassé le doigt ne devrait à priori pas porter plainte … »

Chouette . Je vais pouvoir me balader avec mon grand père dimanche , moi .

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28 janvier 2008 1 28 /01 /janvier /2008 16:19

Aujourd'hui , c'est l'anniversaire du pire instrument de torture qui ai jamais terrorisé les parents , particulièrement les soirs où , venus faire un bisous à leur douce progéniture endormie , ils repartaient en hurlant de douleur à cloche pied de la chambre de cette « marmaille de merde » et méditaient sur ce jour d'ivrognerie où ils avaient décidé dans un coupable élan commun et spontané de se passer de préservatif .

J'ai nommé les tristement célèbres légos .

Les légos , c'est ce carton qui pourrit dans la cave de chez mes parents et qui me fait soupirer , moi qui rêverait de le ramener dans mon petit chez moi douillet , où je pourrais pathétiquement perdre 15 ans d'un coup lorsque grattant au fond de la caisse , je chercherais désespérement cette putain de pièce qui me manque pour parachever ma base spatiale intergalactique .

Généralement , je trouvais la fameuse pièce sous mon ongle affreusement retourné sans sommation .
« Intergactique je sais pas , mais mon ongle est niqué , ca c'est sur » ruminais-je alors amèrement .

Les légos , c'est un monde de bonheur ou même lorsque tu en décapites ses habitants , leur tête continue à sourire benoîtement .
On le sait maintenant : Pol-Pot à du beaucoup jouer aux légos , petit .

Les légos , c'était un moment de chaude complicité avec mon doux papou , par exemple quand j'allais le voir avec mes petits yeux brillants et que je lui demandais la voix tremblotante « papou , tu m'aides à monter le bateau pirate ? » et qu'il me répondait « mais oui mon bonhomme ... » de sa belle voix grave tout court .

... Concrêtement , j'allais jouer à la nintendo pendant que mon père s'arrachait les cheveux à comprendre le plan proposé par le fabriquant , au moins aussi clair que celui qui explique comment monter l'abominable commode d'Ikéa Kullen .

J'ai du sceller définitivement un tiroir à la colle Super glue .
C'est dire .

Les légos , c'est aussi la première fois de sa vie que l'on a l'occasion d'éliminer une option de la liste des métiers que l'on voudrait faire
C'est ainsi que , alors que je venais de passer 5 bonne heures à construire une superbe maison , avec des briques de la même couleur selon les pièces et tout et tout (sauf l'air conditionné , forcément) , je compris tout en exprimant avec modération mon amertume (« bordel de putain de merde fais chier ! ») que je ne serais jamais ingénieur , lorsque mon père , après 3 secondes d'observation de l'oeuvre qui parurent éternelles (Ana Gavalda , tremble , ton règne arrive à terme !) , posa la terrible question :

« Et les fenêtres , non ? »


... Tout compte fait , je hais les légos .

lego08.gif

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25 mai 2007 5 25 /05 /mai /2007 02:06
Un réquisitoire cruel de l'autorité parentale .



J’ai beau essayer de comprendre , je n’y arrive pas .

Nous nous sommes installés dans cet appartement en 1997 . Nous sommes en 2005 . Il y a donc 8 ans que nous y vivons tous les 4 .

Aucun n’a été exilé ou envoyé en pension , malgré une forte envie parfois et pas qu’en me rasant .

En 8 ans avec 2 maladroits et un chat fou , il y a eu des changements de décor , ou d’objets du décor, je ne le nie pas .
En 8 ans , certains meubles meublant (comme disent les notaires et les cuistres) ont changé de place ou ont été subrepticement remisés le long du trottoir . Ca aussi , je le confesse .

Mais dans l’ensemble , chaque chose est à sa place , et chaque place a été choisie pour son côté pratique et/ou esthétique . Et même les 2 quand c’est jouable .

Alors que je faisais , de temps à autres , subir des montées de taux d’adrénaline supérieures à toute quantité connue (et non scandaleusement blâmable) à ce pauvre chat , je veillais malgré tout à ce que « son » territoire ne subisse pas de modification trop stressante .

Cette longue introduction pour dire ma surprise , ma stupéfaction , bref , mon effarement quand , après un week end passé à l’extérieur , je retrouvais l’appartement que nous avions contraints et forcés du laisser à Nicolas , pensant qu’il l’utiliserait à bon escient pour « réviser » .
A ce propos , je tiens à préciser qu’il faut vraiment être parent pour utiliser ce mot et lui accorder la moindre signification ! Dans la bouche de son rejeton , « réviser » englobe toutes sorte d’activités diverses et variées , à la condition expresse que les dites activités n’aient aucun rapport avec la vie scolaire , les études ou les examens .
Par exemple , quand Nicolas allait à 10 km à pieds , en pleine nuit , retrouver sa copine , il « révisait » .

CQFD .

Donc , je récupérais mon appartement . Officiellement , il était rangé et les traces des « révisions » devaient en être extirpées . D’ailleurs , Nicolas était sincèrement persuadé qu’il
avait fait ce qu’il fallait pour .

Mais trop de révisions , cela laisse toujours des traces .
C’est bien connu .

Disons , dans le désordre :
- Le bar avait subi une attaque frontale et les cadavres de bouteilles étaient debout , rangés mais vides comme le cerveau d’Eve Angeli .
- Une odeur de tabac froid flottait dans l’air à faire râler le cow-boy Marlboro.
- Les plantes vertes (je ne parle pas des amies oubliées de mon fils …) semblaient sorties du décor d’ « Apocalypse now » , manifestement napalmées ou victimes de l’agent orange .
- Certains livres de la bibliothèque avaient été prestement mais mal rangés (le Kama Sutra illustré , L’éducation sexuelle amusante , photos de tournages de l’excellent film Histoire d’O) alors que curieusement , ni Mauriac ni Koestler -par exemple- n’avaient étés ouverts.
- Une ampoule sur deux était grillée (je ne me l’explique toujours pas) .

Mais surtout , et c’est là que je voulais en venir , les tapis étaient dans le « mauvais sens » (rectangulaire, le côté le plus large avait changé d’orientation) et même avaient été remis à l’envers ! Certes celui qui avait subi cet étrange sort était un tapis-coco réversible , mais l’évidence aurait sauté aux yeux de Stevie Wonder .

Le chat lui-même reniflait l’horreur avec un regard intelligent auquel je n’étais pas habitué .

Je passerais sous silence le trou de cigarette en plein milieu d’un tapis , et que cachait misérablement un catalogue opportunément posé dessus , ainsi que les rideaux du salon qui avaient changé de forme et de texture (c’étaient ceux de ma chambre !) .

Je ne parlerai pas charitablement non plus du dessus-de-lit de ma chambre qui , posé n’importe comment , indiquait clairement qu’un crime de lèse-parentalité s’était commis à l’intérieur .

L’intention y était , vous l’aurez compris .

Mais ce qui m’effarait le plus , ce n’était pourtant pas que l’appartement , laissé dans un état proche de la salle d’opération d’un chirurgien maniaque , évoque à notre retour le passage des Ardennes de Gudérian (1945) .

C’était qu’invariablement , Nicolas s’offusque dans un accent de sincérité frôlant celui de Georgina Dufoix de mes douces récriminations , me servant avec un culot assez monstre cette petite réplique dont , pour être franc , je ne me suis toujours pas remis :

« c’est fou , tu vois tout … »

Guillaume-002.jpg
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29 avril 2007 7 29 /04 /avril /2007 10:52
Et encore , ce n'est pas la pire .

Ps : Un vrai article avant la fin de la journée , promis .

DSCN0425.JPG
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27 avril 2007 5 27 /04 /avril /2007 12:28

Lorsque l'on est bourré , il faut surtout et essentiellement se méfier de ses amis .

... Surtout s'ils sont armés de feutres .

Ps : Vous apprécierez le sens du confort d'un Nico bourré , au passage .

 

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29 mars 2007 4 29 /03 /mars /2007 12:58


Sérieusement , disons le : Sempé et Goscinny ont bâclé leur boulot .

Le grand père du Petit Nicolas , c’est un type dont j’aurais bien aimé hériter au moins l’une de ces qualités : il n’a pas besoin d’avoir la pilosité de King Kong -mais en plus drue- pour faire viril .

Je suis indéniablement jaloux , donc .

Comme dans toutes les familles , il a été affublé de « pseudos » au gré des humeurs de ses petits enfants , qui dans leur jeune age n’avaient pas peur de le contrarier avec des sobriquets aussi insolites que Yaya , Tralala (sans doute le plus osé, il n’est vraiment pas du genre à faire tralala) ou encore Palais , quoique ce dernier -émanant de moi- soit un dérivatif gentillet du premier , beaucoup moins cool et franchement péjoratif dont je l’avais affublé .

D’autant que vu son crâne chauve , l’appeler Balais était particulièrement malvenu .

Palais ? Il a terrorisé tout ceux qui l’ont connu . Né à l’école de « je frappe d’abord , on réfléchira après » , ses histoires de poursuite dans les jardins de la petite maison de campagne de mon père , qui avait eut la maladresse de rouler avec la tondeuse sur le câble d’alimentation de la dite tondeuse , me font doucement sourire , encore aujourd’hui .

L’histoire de la fois ou , rêveur (com d’hab) , je lui étais rentré dedans alors que nous étions à vélo , et qu’il n’avait que modérément apprécié que je lui fausse sa roue de ce fait , me faisant elle beaucoup moins sourire .

Bien qu’elle soit devenue une légende urbaine au sein de ma famille , évidemment .

Lorsque j’étais un petit gamin en culottes courtes , et déjà passionné d’histoire , j’aimais à accompagner Palais (pas à vélo) dans de longues ballades , ou il me racontait sur une voix à faire passer celle de Jean Reno pour une de Soprano sa vision de l’histoire , qui , quoique singulièrement viciée par le fait qu’il voue une passion pour le communisme qui me laisse particulièrement critique (voir narquois) , me donnait envie d’en savoir toujours un peu plus , ce qui revenait tout simplement à rallonger notre ballade de 5 à 6 km , au bas mot .

Sans doute la raison pour laquelle je refais l’histoire dans ma tête lorsque je déambule seul dans les rues de Toulouse .

Et la raison pour laquelle j’ai un air hébété lorsque l’on m’accoste sans prévenir en pleine rue . Si , si .

La dernière fois que je l’ai vu , je me suis dit au vu de son air diminué et de sa fatigue visible que c’était probablement la dernière fois que je le voyais , les ressources semblant de toute évidence lui manquer …

(…)

« Tiens au fait , tu ne connais pas la dernière de ton grand père ? » , me demanda mon père alors que je tentais de ne pas totalement renverser le contenu de ma tasse de café sur ma chemise .
« Les médecins lui ont pronostiqué un truc à la tête , quand même pas anodin . Emmanuel l’a fait accepter rapidement à un hôpital réputé auquel il n’aurait pas eut droit , bref . La nuit précédent l’opération , Palais a décidé qu’il ne voulait plus rester, et à 2h du mat , il se rhabille , commence à partir , se fait arrêter par l’infirmière hallucinée par l’énergumène . Il aura fallu 3 infirmiers pour qu’il soit maîtrisé , et attaché a son lit . L’opération a été annulée , et l’infirmier à qui il a cassé le doigt ne devrait à priori pas porter plainte … »

Chouette . Je vais pouvoir me balader avec mon grand père dimanche , moi .
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