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  • : Le Petit Nicolas mais en Plus Grand
  • : Imaginez seulement que le Petit Nicolas soit devenu Grand ... Les aventures d'un ex étudiant en droit gaffeur, aujourd'hui en poste à Montréal.
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Bienvenue sur le blog du Petit Nicolas mais en Plus Grand !

Ce blog présente les navrantes aventures d'un ex étudiant en droit gaffeur et étourdi, sous la forme de petites histoires tirées de la vie réelle et tournées monstrueusement en auto-dérision. Depuis Juin 2011, le blog traite de mes nouvelles aventures au Canada et de mon installation à Montréal. Il n'est pas nécessaire d'avoir lu les anciens posts pour comprendre les nouveaux, ceci étant, et si c'était par la fin du blog que tout commençait ?

Alors pour reprendre depuis le début : 31 Octobre 2005 - Halloween et moi

Bonne lecture !
Nicopoi@GrandNicolas.com
1 décembre 2006 5 01 /12 /décembre /2006 16:59
Je pense ne pas encore avoir assez explicité a quel point mes cheveux me rendent hystérique .

Pendant des années , mon père a du se battre pour m’amener chez le coiffeur , usant de ruses déloyales au possible (« Nico , on va faire un tour chez Glubs ? ») pour m’y amener , sachant qu’il devait en trouver un nouveau a chaque fois , le fait de prendre la simple direction d’un déjà écumé suffisant a me faire glapir plus qu’une des demoiselles officiant pour M6 le dimanche soir .

J’avais une voix très aigu , petit .

Vinrent les années collège , ou je fis une crise de shampoingmanie , qui consista très concrètement a me passer les cheveux sous l’eau une demi dizaine de fois par jour , c'est-à-dire chaque fois que je me rendais compte que ma coupe Eddie Mitchell (authentique , mais on ne rie pas) avait repris de toute sa superbe .

Ma mère a failli un certain nombre de fois tourner de l’œil en me voyant sortir en hiver les cheveux plus trempés que les yeux de mon médecin devant mes pneumonies a répétitions .

Le summum fut atteint lorsque dans un de mes (nombreux) moments de folie , je succombais a une mode particulièrement préjudiciable , consistant a se décolorer les cheveux . C’est ainsi que je rentrais un beau jour a la maison , un vague magma argent sur le crâne , suffisant en tout cas pour pousser ma douce maman a dégainer le téléphone de son avocat avec la ferme intention de faire un procès a mon coiffeur pour non assistance a personne en danger .

Si je vous disais qu’une ex s’est étranglée dans son verre en m’apercevant d’une terrasse …

(…)

Lundi .

Cela faisait depuis Juin qu’un coiffeur n’avait pas eu a subir un coup de sang en me voyant pousser sa porte , ayant décidé juste comme ça pour voir de laisser pousser mes cheveux , au cas ou je tiendrais enfin suffisamment longtemps pour me la péter sur une plage en Aout prochain .

Le nombre toujours plus conséquent d’amis a se demander si j’avais mis du gel ou si mes cheveux étaient tout simplement gras me poussant a renoncer très fortement a cette idée .

Aussi , je prenais la direction d’un cybercafé , pour y imprimer une photo de moi avec une tête a peu près potable (les cheveux courts et réveillé , rarissime) , puis me dirigeais vers un coiffeur auquel je suis a peu près fidèle , ce qui est aussi rare qu’un acte de bonne volonté d’un quelconque Kim Jong Il , ayant généralement la méchante habitude de ressortir de ce genre de boutique en me disant « eux , plus jamais . »

Il en va de même avec un certain nombre de boulangeries , épiceries , ou enseignes portant mon prénom pour des raisons aussi bénignes que variées .

Ceux qui rigolent en voyant l’actuelle campagne de Tattinger sont des fidèles lecteurs de mon blog . Trop .

J’arrivais , donc , chez le coiffeur .

« Bonjour , pourriez vous me prendre de suite ? - Euh , vous êtes pressé ? - Non , mais ça fait 2 mois que je change d’avis avant d’avoir passé votre porte , si j’attends plus de 10 minutes , je partirais et il me faudra 2 mois de plus avant d’aller voir un de vos concurrents . - … Installez vous , on va s’occuper de vous de suite . »

Nico , ou l’art de bien se faire comprendre . Et de bien passer pour un fou , aussi .

Je résistais a la tentation de partir en courant quand après m’être regardé dans un miroir , je me trouvais pour la première fois depuis des lustres bien coiffé , et tentais de prendre calmement mon mal en patience , l’esprit tiraillé entre des « Fuis de la , tu vas redevenir Mr tout le monde les cheveux courts ! » et des « Te rends tu comptes qu’un jour tu auras la capillarité de Derrick et que tu regretteras cette auto st Barthélemy des cheveux ? »

L’employée qui venait me passer le peignoir sembla étonnée par mon rythme frénétique de rongement d’ongles .

Beaucoup de personnes adorent le shampoing asséné par un coiffeur , et surtout le massage du crâne qui l’accompagne . En ce qui me concerne , et parce que -probablement- j’aime me distinguer , je me stresse pendant tout le shampoing a chercher une formule diplomatique pour dire que « je vous en supplie , ne me séchez pas les cheveux avec votre appareil qui aspire et qui me fait grincer des dents comme quand ma maîtresse martyrisait mes pauvres tympans avec sa craie » .

Et comme d’habitude , j’en ai été quitte , faute d’avoir trouvé la formule , a me déboîter la mâchoire en tentant de ne pas pleurer pendant que le bourreau faisait son office .

Vint , enfin , le moment de vérité .

« Comment souhaiteriez vous que je vous les coupe ? » , demanda t’elle naïvement . « J’ai imprimé une photo d’une tête que j’avais et qui me débectait pas trop » , répondit il trop explicitement .

Elle s’étrangla .

(…)

Quelques jours plus tard . Nico descend les allées Jean Jaurès , perdu dans ses pensées les plus profondes (comme : comment ais je pu faire 1000 Km en 2 jours ? » , par exemple fortuit) .

Je suis sorti difficilement de ma rêverie lorsque d’un groupe de filles arrivé a ma hauteur , l’une d’elle m’abordait par un très agréable « Excusez moi , mais ma copine étant très timide , elle n’a pas osé vous le dire directement , mais elle vous trouve très beau » .

Cela ne m’était jamais arrivé de ma vie .

J’ai souri . Et leur ai souhaité une bonne soirée , esquivant gentiment leur proposition de les retrouver plus tard dans la soirée .

Et j’ai naturellement passé le reste du chemin du retour a me sourire bêtement dans tout les miroirs se trouvant sur mon chemin …

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29 octobre 2006 7 29 /10 /octobre /2006 17:01

Visiblement et au vu de la virulence de certains commentaires , le fait que j’ai un certain nombre d’ex laisse dubitatif un certain nombre de personnes , hésitant entre me qualifier de mythomane , d’orgueilleux , ou de dragueur a 2 balles . Les plus gentils conçoivent que je n’ai peut être tout simplement et peut être pas eu de chance avec mes conquêtes .

Les plus cruels retenant ces 4 arguments comme plausibles cumulativement .

Comme je l’ai déjà précisé , j’ai embrassé ma première copine selon moi particulièrement tard , c’est a dire a 16 ans . Des lors , autant dire que j’ai zappé complètement la période du collège , qui si on écoute les gens est une période que tous haïssent pour une raison ou pour une autre , ce qui signifie donc que je ne suis pas très original .

On est tous le vilain petit canard a une période ou l’autre de notre vie .

Je me souviens d’avoir eu 2 chances pourtant qui auraient pu me permettre d’être « normal » , c’est a dire un gamin grassement rigolard et boutonneux embrassant dans les toilettes « sa copine » qui le quitterait un beau jour pour le grand duduche parce que lui aurait déjà de la barbe (enfin du duvet , mais c’est un début) .

Mon dieu ce que je regrette de ne pas avoir été normal , c’est terrible .

Au cm2 , je me souviens d’avoir un jour été interrompu dans mes lectures (je lisais beaucoup a l’époque , ce qui me valait un certain nombre de railleries) par une de mes petites camarades de classe , Lucie , accompagnée d’une de ses copines . Arrivées a ma hauteur , et toute rougissante , elle se mit a me demander si je voulais « sortir avec elle » .

Ma réputation était faite quand je lui répondais innocemment « Ca dépend , ou veux tu aller ? » .

J’avais une seconde chance de sortir de ma mièvrerie lorsque en 5ème j’étais invité a ma première boum . Mon père fit un effort violent pour accepter que j’y aille , acceptant même de me donner une heure « tardive » selon ses termes de retour dans l’antre familial .

Soit 18h de l’après midi . Je vous laisse juger .

De toute façon , une fois sur place , je regrettais la largesse de mon père , ayant une violente envie de prendre mes jambes a mon coup lorsque commencèrent les jeux tels « la bouteille » , ne voyant pas ce qu’il pouvait y’avoir de rigolo a embrasser une fille , étant même particulièrement gêné a l’idée de devoir le faire . J’ai des lors passé l’après midi a faire ce que je savais faire de mieux a l’époque : écumer les bouquins de mon hôte .

Ca n’a pas fait un pli : je n’ai plus jamais été réinvité .

En y réfléchissant bien , ma terreur du célibat , voir même de la solitude tout court , provient sans doute de ma haine de cette période de vilain petit canard , ou j’étais a la limite autiste et de façon sure et certaine totalement associable . Le fait que la période qui suivie fut celle de ma réputation de « râteau man » n’a pas contribué non plus a faire de moi aujourd’hui quelqu’un de très sur de lui , ce qui est un euphémisme aussi gros que le mot pshitt prononcé par un président de la république en activité .

Si j’ai eu un certain nombre de copines , c’est également pour cette raison , condamnable ou pas . J’ai un besoin maladif de plaire , une boulimie de séduction qui nourrit mon moral et me permet chaque jour de me dire que je ne suis plus un « loseur » et un « asocial » . Je me souviens que lorsque j’étais avec Fanny , celle ci me disait a une fréquence si marquée qu’elle ne masquait que difficilement une inquiétude démesurée , qu’elle était persuadée que tôt ou tard le besoin de séduire me reprendrait et que je la quitterais a cause de ça .

Elle avait tord , l’idée ne me serait jamais venue a l’esprit . Sauf qu’a trop me le répéter , forcément j’ai fini par y penser . L’erreur fatale , en somme .

Bref , tout cela pour dire que je ne suis pas un coureur , encore moins un dragueur a 2 balles , j’ai juste besoin de séduire , je suis innocent et aie cessez de tapez s’il vous plait .

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17 octobre 2006 2 17 /10 /octobre /2006 19:50
De la même manière que des fées s’étaient penchées au dessus du berceau de cette niaise de belle au bois dormant et qu’une affreuse Carabosse avait maudit cette dinde d’une tare destinée a lui pourrir la vie (ben oui , ne pas savoir tricoter , franchement , est ce bien raisonnable !) , la Carabosse a récidivé au dessus de mon berceau , moi qui suis gentil et qui ne faisait de mal a personne .

Je dirais même qu’elle s’est déchaînée , je songe a proposer a cette râleuse de belle au bois dormant de participer avec moi a l’émission « vie ma vie » .

Toute ma douce et tendre jeunesse , des bonnes âmes souriantes se penchaient vers moi en m’affirmant que je serais grand , que je dépasserais le 1m80 , ben oui forcément son oncle est un géant , son grand père était gigantesque , vous allez voir ce que vous allez voir et j’en passe .

Et moi , de rêver de nombreuses années au jour ou j’écraserais les gnomes de ma taille imposante .

Durant les belles années de l’adolescence , que je passais plutôt gentiment ayant fait la promesse a 10 ans a mes parents de ne pas être con a l’age bête (si ! si !) , la prédiction semblait se réaliser , je grandissais vite , a chaque fête de famille j’étais bassiné du grotesque « qu’est ce qu’il a grandit ! » qui quoique d’une banalité affligeante , me confortait dans l’idée que je serais un grand , un jour .

Les gnomes n’avaient qu’a bien se tenir .

Mais c’est la qu’intervint cette mal baisée de Carabosse , qui d’ailleurs a mon avis ne m’a pas maudit que sur ce point . Je la vois trop déchaînée avec sa baguette :

« il ne saura pas enjamber les trottoirs ! il perdra 4 fois son téléphone a Bayonne ! Il sera tout le temps a découvert ! il fera une tache himalayenne sur sa chemise au restaurant pile au début du repas ! Il … »

- Euh Carabosse , il faudrait que tu nous en laisse un peu … » s’exclama le père fouettard .

Tas de malfaisants a la manque , s’acharner ainsi sur un tendre bébé .

C’est ainsi que la malédiction se mit en œuvre . Ma mère se fit voler un beau jour son sac , et au moment de refaire ses papiers , la gourde de l’administration lui demanda le nom de son père . Et c’est ainsi que ma mère découvrit a la tête décomposée de l’employée que son père n’était pas son père .

Dark Vador n’a rien inventé .

Et c’est ainsi que le Nico découvrit que le magnifique patrimoine génétique qui lui était promis n’était plus sien , et qu’il se retrouvait avec les gènes d’un charmant grand père , mais d’une taille de gnome .

Et qu’il lui manquerait dès lors toujours 6cm pour faire les 1m80 qu’il avait tant fantasmé .

Carabosse , tu paieras .
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21 septembre 2006 4 21 /09 /septembre /2006 16:31
Les premiers jours qui suivirent mon installation rue Palaprat furent l’occasion pour moi d’enfin assouvir un vice malencontreusement freiné par les ardeurs parentales auparavant : le goût du sommeil matinal .

 

Seule une petite amie a une chance de me réveiller le matin . Et encore …

 

J’ai passé des années a me réveiller en sursaut allées Jean Jaurès , réveillé que je l’étais par mon daron trouvant que 9h du matin était une heure maximale pour se lever (le fait que je me sois couché a 6h n’y changeant rien) , et passant les quelques minutes qui suivaient a agoniser jusqu'à ce que le premier café de la journée commence , enfin , a faire de l’effet .

 

Une dizaine d’autres ponctuaient la journée afin de me maintenir dans une activité parfois plus efficace que celle d’un lémurien en période d’hibernation .

 

Alors que je me réveillais rue Palaprat , en ce début d’été 2005 , je passais de longues minutes a contempler mon appartement sous toutes ses coutures immaculées (en cette lointaine époque) , souriant en poussant des « Mais ? Mais ? je ne suis pas allées Jean Jaurès ? Ah ! Mais je suis con ! J’ai mon appartement maintenant ! » .

 

J’ai passé une soixantaine de jours a me réveiller ainsi . On s’amuse comme on peut .

 

(…)

 

Un soir particulièrement épique de Juin (cf ) , j’ai donné mon préavis pour la rue Palaprat , avec la ferme intention de faire une collocation avec Ben , mais me réservant au cas ou la possibilité de la faire avec d’autres amis , Antoine et Clément , dans l’éventualité somme toute envisageable que Ben me laisse tomber en rase campagne .

 

C’est naturellement a 10 jours de la fin de mon préavis que Ben , après que je l’ai longuement questionné sur la question , m’a avoué qu’il ne pouvait finalement pas prendre un appartement .

 

Si gouverner c’est prévoir , prévoir avec Ben c’est trouver une solution de rechange . CQFD .

 

Après avoir appelé dans l’urgence mes proprios pour leur demander s’il leur était désagréable que finalement je reste un petit mois de plus (la question posée a mes voisins aurait rencontré une réponse selon toute probabilité très différente . Sinon radicalement différente) , je me mettais a la recherche d’un T4 en compagnie de mes 2 nouveaux futurs colocataires .

 

Ils ignorent heureusement qu’ils risquent de voir leur vie figurer dans la saison 2 du blog .

 

… Je ne suis pas d’une patience remarquable . J’avoue que après que l’on ait visité un premier appartement sympa derrière la médiathèque , pas cher , bien aménagé , et libre de suite , et qu’ils fassent une moue aussi explicite que celle d’un détenu mineur a qui l’on ferait la proposition de prendre une douche en présence de pédophiles récidivistes , j’ai commencé a envisager plus que sérieusement de rappeler mes proprios pour leur dire que j’allais conserver la rue Palaprat , tout compte fait . Et ce malgré l’évident désespoir de mes voisins .

 

Non parce que bon , considérer que 8 minutes du Capitole a pieds comme , je cite , « trop loin du centre » , j’ai quand même trouvé plus excessifs que moi , ce que je pensais , pour être franc , difficilement concevable .

 

Ma barrière psychologique se situant en ce qui me concerne a 10 minutes du centre .

 

J’attendais donc qu’ils jettent l’éponge pour me mettre a la recherche de bons arguments histoire de faire oublier les non moins mauvais que j’avais servi a mes proprios pour leur faire passer la pilule de mon départ anticipé .

 

Oui , je sais , je fais de -trop- longues phrases .

 

Je m’étais moi-même quasiment convaincu par ma propre argumentation lorsque Clément et Antoine m’informaient avoir visité et posé une option sur la perle rare , un T4 place Esquirol . Sans moquette , ce qui est indéniablement un argument .

 

Pour que je sois « retourné » aussi vite avec un seul appel , la soupe que je comptais sortir a mes proprios n’aurait probablement jamais rencontré que leurs sarcasmes .

 

Je me réveille depuis tout les jours en observant mon appartement sous toutes ses coutures , tentant de dédaigner les petits bouts de verres , traces de brûlures et autres traces désobligeantes de mon passage rue Palaprat , et me disant dans ma tête « Mais ? Mais ? je ne récupérerais jamais ma caution ! »

 

J’ai drôlement mûri , pas a dire …


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18 septembre 2006 1 18 /09 /septembre /2006 16:27
La première chose qui m’a angoissé a mon arrivée rue Palaprat , a été l’absence significative d’une chose a laquelle je suis non seulement habitué , mais également affreusement dépendant : le bruit . 

J’y ai remédié en en devenant le premier producteur local . 

Très sérieusement (« What Else ? ») , ayant été habitué depuis mon plus jeune age a vivre au centre de villes aussi peu bruyantes que démesurées , je ne saurais aujourd’hui résider a plus de 10 minutes de la place du Capitole , la campagne ayant une tendance a me faire méchamment braire et seule l’odeur de gasoil ayant une vertu apaisante pour mon odorat si délicat .

De toute façon , le gazouillement des oiseaux me provoque des pulsions haineuses incontrôlables . 

(…)

Dimanche .

Mon père m’avait fait part de son désir d’éviter de prendre la navette pour l’aéroport le lendemain , ayant vécu il y’a quelques temps des expériences plutôt douloureuses en la matière (cf :
4 Septembre - Le Père du Petit Nicolas ) . Aussi m’étais je gaiement proposé pour l’accompagner a l’aéroport , n’hésitant que rarement à augmenter mon capital bonnes actions auprès de mon daron .

Ce capital ne me sera que trop utile quand mon père découvrira l’une ou l’autre des quelques conneries que je pourrais encore avoir omis de lui signaler .

Seulement , dans mon enthousiasme effréné , je n’avais pas réalisé que mon père fait partie des malheureux qui , contrairement aux gens raisonnés considérant qu’il va de soit de prendre l’avion a une heure normale (c'est-à-dire permettant d’arriver 20 minutes en avance a son rdv) , prennent l’avion avec une certaine quantité de sécurités qui , certes louables , au final semblent un brin excessives .

Jugez plutôt : 20 minutes pour une douche , 15 pour un café , 5 de plus au cas ou il y’aurait une tache de café intempestive , 18 minutes au cas ou la voiture refuserait de démarrer , 16 si les feux rouges avaient le malheur de tous l’êtres (rouges , quelle question) , 32 au cas ou un terroriste aurait décidé de courir sur les pistes de Blagnac …

Je vous laisse faire le calcul , je le trouve déjà effrayant a vue d’œil .

Bref , mon père croyant peu en mes chances de me lever a 5h du matin , ce qui somme toute est vexant quoique plutôt réaliste , il accepta ma proposition de l’accompagner , a la seule condition que je dorme sous le toit familial , histoire qu’il puisse s’assurer de mon réveil par lui même , donc dit autrement , que je me fasse réveiller au clairon , comme au bon vieux temps .

Bon vieux mais lointain , heureusement .

(…)

C’est ainsi que je me retrouvais cette nuit de dimanche a lundi dans cette chambre , qui fut la mienne il y’a encore un an et quelques , et qui aujourd’hui est si vide que peu de personnes pourraient se douter des choses parfois invraisemblables qui s’y produisirent .

Elle a beaucoup vécu .

Après avoir délogé ma sœur de l’ordinateur familial a force d’intimidations répétées (« Marine , je ne t’aurais pas prêté 30 euros il y’a 3 mois ? ») , ordinateur qui ne pourrait être plus lent qu’il ne l’est que si une personne ayant du temps a perdre s’amusait a lui retirer son processeur , je passais quelques minutes a palabrer sur msn avec ma petite amie , sur des sujets aussi divers que « quand est ce qu’on se voit » , « tes divines fesses me manquent , toi aussi d’ailleurs » , ou encore « quand est ce que je peux étriper ton ex » .

Avec une certaine tendance a me répéter sur ce dernier point .

Une fois que ma douce et tendre fut partie dormir du sommeil des justes , je me retrouvais seul avec mes souvenirs . Ah , cette chambre … j’y ai tout connu . Les dimanches soirs a prier que mes parents se décident enfin a aller se coucher avant le début du film de M6 (je soupçonnais mon père de retarder rien que me contrarier , il en aurait été capable) , les soirs ou je faisais venir discrètement ma copine après qu’une tante ait insidieusement insinué dans le cerveau de mon père qu’il n’était pas normal qu’il accepte que j’invite des copines a dormir (je lui en veux encore , quoique ça donnait un certain charme a ces équipées nocturnes) , les jours de mal a l’aise soudain , quand je devais expliquer a ma sœur encore naïve -a l’époque- que j’étais très enrhumé et que c’était pour cela qu’il y’avait autant de mouchoirs sous mon lit (sic.) … J’en passe mais il y’en aurait pour quelques années a tout raconter .

Au moins autant que pour une simple lecture d’un texte concernant la privatisation de GDF . C’est dire .

(…)

Mon père est la seule personne sur terre qui soit capable de me réveiller juste en ouvrant la porte de ma chambre . Cela donne un phénomène assez curieux , un peu comme lorsque Gaston invente un système de ressort pour se réveiller au moment de l’arrivée impromptue de Prunelle : moi , je me réveille en sursaut , comme éjecté violemment du lit alors que mon père n’a pas encore fini d’articuler un bonjour qui porte mal son nom .

Je me suis vengé en le rendant un peu blanc de par ma conduite sur le trajet de l’aéroport . Na .

Je suis rentré rue Palaprat , un peu tristement . Se retrouver chez ses parents , c’est perdre d’un coup les années passées après 16 ans , se retrouver le petit garçon blondinet et gaffeur que j’étais et qui aujourd’hui se pose tant de questions sur son avenir qu’il en ferait passer Houellebecq comme un simple journaliste a peine digne de bosser pour Métro .

M’en fous . Je « réussirais » .

Et je rachèterais l’appartement des allées Jean Jaurès , que j’ai le plaisir un jour de faire subir a un petit Nicolas des réveils au clairon , comme « au bon vieux temps » …
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17 août 2006 4 17 /08 /août /2006 17:57

En attendant le post du jour ...
Jettez un coup d'oeil a ce test qui permet d'en savoir un peu plus sur soi :
Le test

Je laisse ci-joint la conclusion -édifiante- du test me concernant . Songez a agrandir l'image ci dessous , en cliquant dessus , et non je ne vous prend pas pour des cons .

Nico

Ps : pourtant j'étais persuadé que mes réponses étaient dans les moins pires . C'est sans doute la le drame ...


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4 juin 2006 7 04 /06 /juin /2006 19:32
Dans le fond , j’ai beau prétendre être original dans mon genre , quoique le terme de déjanté pourrait apparaître plus approprié selon des personnes douée de raisons mais qui auraient tout intérêt a garder le silence si elles souhaitent ne pas tomber sous le coup de ma rancune tenace et disproportionnée , je me rends compte de plus en plus que je ne suis qu’une pale copie de mon tendre daron .
 
Je tente par tout les moyens de ne plus utiliser ce terme ridicule , mais ce qui étais une moquerie sur le langage 9-3 est devenu par vulgarisation un terme propre de mon pittoresque vocabulaire . Honte sur moi .
 
Ainsi , alors que j’en étais a la moitié de la durée de ma douche (soit environ la dix neuvième minute , en minimalisant) , je me suis senti agressé par une idée qui non contente de profiter de mon état de faiblesse , n’ayant pas encore ingurgité ma ration de café de survie , faisait mouche par son effroyable pertinence .
 
Encore une idée comme celle la et je divise par 2 moins une minute la durée de mes douches .
 
J’essayais de comprendre le rapport particulièrement complexe , virulent et problématique que j’entretiens , ou du moins que je tente d’entretenir quand j’en ai la possibilité –soit très , très rarement- , avec mes ex , et surtout de comprendre pourquoi je n’ai jamais été capable de rompre proprement , c’est a dire en évitant d’aboutir a une situation aussi tendue que les rapports peu fraternels entretenus entre l’Iran et les USA .
 
Il est également possible de remplacer Iran par Corée du Nord dans la phrase ci dessus .
 
Manquant cruellement de personnalité , j’ai une tendance indéniable a reproduire les sombres agissements de mes proches , a plus fortes raison s’ils ont le malheur d’êtres mes infortunés parents . Hors , il se trouve que dans sa délirante et insouciante jeunesse , mon « daron » (merde , encore une fois) a connu ma mère particulièrement tôt , ayant le loisir par la suite de connaître un nombre inconsidéré d’autres filles , pour finalement un jour se rendre compte qu’il connaissait la «bonne» depuis longtemps (ce qui ne les avait pas empêché de faire d’inoubliables parties de «monopoly» et autres soirées crêpes entre 2 copains/copines , voir parfois pendant) .
 
C’est beau comme de l’eau de rose tout ça .
 
J’en reviens dès lors et fort logiquement a ma propre histoire d’eau . Alors que mon cerveau embrumé était encore sur le mode « et si je commençais la journée en sautant par la fenêtre » , j’ai compris tout a coup que si je ne savais pas rompre avec mes ex , la raison en est que j’espère que parmis celles que j’ai aimé se trouve celle avec qui je ferais mon improbable vie , dans la mesure bien sur ou je parviens toujours et encore par le futur a trouver la touche off au mode « sauter par la fenêtre » .
 
Des lors , comment me demander de rompre d’un trait une relation quand je me dis que mon idéal serait qu’elle reprenne une fois que j’aurais la certitude que toutes les autres sont vouées a un échec aussi retentissant que certain ?
 
Je me le mets en nota bene quand même : penser a m’acheter une personnalité .
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20 mai 2006 6 20 /05 /mai /2006 01:08
Dimanche Soir .
 
A peine rentré du boulot , il a bien fallu que je me décide a entamer ce que j’avais repoussé toute l’après midi , a savoir jeter un coup d’œil au dossier le moins consulté de mon ordinateur , un truc que je crois avoir nommé « cours » .
 
J’ai du retenir plusieurs fois les velléités de mon ordi de l’effacer lors de purges quasi Pol Potiennes …
 
Il faut savoir que entre stress pré examens et le stress d’être contraint par un devoir moral de ne pas faire l’andouille comme a l’accoutumée , je passe mes veilles d’examens a bûcher toute la nuit , m’accordant moins de temps de sommeil que d’ordinaire , c’est a dire le minimum du minimum syndical d’un pays du tiers monde surexploité par une multinationale particulièrement vénale .
 
On peut raisonnablement appeler ca une nuit blanche .
 
J’en étais encore a tirer au sort la matière sur laquelle j’allais plancher en premier (cette démarche me prend généralement plus de temps que la révision en elle même , ndrl) quand mes oreilles entendirent un son aussi familier que sonore .
 
… Il m’a fallu une dizaine de cigarettes -au bas mot- pour arriver a tenter de lire un mot sur deux sans prêter une attention disproportionnée aux gémissements de mon voisin , qui n’est donc et hélas plus célibataire .
(…)
 
Arrive Mercredi . Heures dormies depuis le début de la semaine , 6 . En comptant très très large …
 
Décidé a m’accorder un soir de repos , non pas au sens « repos de révision » mais a celui moins blâmable de «  y’en a marre de mon voisin qui a trouvé la femme la plus bruyante de France et sans doute d’Europe » (je songe a les enregistrer pour obtenir votre appréciation sur la question) , j’appelais un ami pour lui proposer une nuit de révision en coopération étroite , ce qu’il acceptait assez volontiers , étant aussi efficace que moi en mode révision individuelle .
 
J’admire sincèrement les gens qui arrivent a se mettre devant leurs cours et a ne plus en bouger . C’est fou le nombre de trucs divers et urgents que je trouve a faire a peine assis derrière mon bureau …
 
Après avoir dîné gargantuesquement bien chez mon ami (manger un gratin m’est aujourd’hui un luxe autrement estimable que de pouvoir narguer mes petits fonctionnaires de la poste en face de chez moi , et pourtant je me prive pas de cette royale possibilité …) , je me mettais en devoir d’entamer le chapitre révisions , qui promettait de durer une fois encore jusqu'à l’aube .
 
Il m’arrive de me comparer a la chèvre de Mr Seguin , ce qui n’est pas forcément fait pour apaiser mon égo angoissé au possible …
 
J’arrivais a peine a ma vitesse de croisière de révision (1 Min = 1 page , un record … En Septembre , je suis moins efficace et retombe a 2minutes . Peut être pour ca que ca marche mieux aussi , y réfléchir) quand dans un petit « clac » retentissant , je me retrouvais dans une pièce devenue aussi sombre que mes plus noires pensées .
 
Bon dieu , quelle était la probabilité que l’électricité saute dans tout un bâtiment a 1h du matin dans Toulouse , et que se soit celui dans lequel je sois venu me réfugier ? Je suis maudit …
 
(…)
 
J’ai du rentrer réviser chez moi , et ai passé une nouvelle nuit a chercher vainement a ignorer les sons me parvenant d’a coté .
 
Tout crime ne reste jamais longtemps impuni . J’ai reçu une trentaine de personnes le jeudi soir chez moi , faisant une soirée vengeresse et du genre plutôt bruyante , mon pote voisin (donc il y’en a , si si !) entendant la musique des le début de la rue quand il rentrait a 2h du mat …
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4 mai 2006 4 04 /05 /mai /2006 01:01
J’ai réussi dimanche soir et dans l’idée de palier a quelques récentes déficiences de ma pauvre mémoire rudement mise a l’épreuve par quelques épiques soirées , a m’envoyer un mail non pas pour me donner l’impression que l’on m’écrit comme l’ont sous entendues quelques mauvaises langues , mais pour me noter en pense bête les 3 urgences que j’avais a régler depuis quelques semaines déjà (je ne vous dit pas le temps que prennent les non urgences) ...
 
Je cite mon mail :
- Aller chercher le cadenas de mon défunt vélo . Je dois bien concéder que l’escalade de l’Ensica lui a été fatale , 2 roues voilées étant venues parachever sa longue agonie entamée des son irréfléchi achat (80€ pour un vélo neuf n’avait pas paru suspect a mon portefeuille défaillant) . Mais le cadenas peut toujours servir a la vaine protection de celui que m’a donné mon père en remplacement de ma regrettée ruine …
- Faire un détour par la poste pour savoir si le recommandé AR qui m’y attend depuis 2 semaines est un message d’insulte de mon ancien employeur , de son avocate , des Prud’hommes de Carcassonne ou des 3 a la fois .
- Passer a ma banque déposer un chèque aux ¾ décomposés a force d’avoir jauni dans mon portefeuille , et y récupérer ma nouvelle CB puisque j’ai perdu ma dernière qui datait de Février (la précédente m’ayant également fait une durée remarquablement réduite , démagnétisée a force de "rangements" a l’arrache dans mes jeans) .
 
La théorie a de magique qu’elle apparaît toujours pure et parfaite . Restent les faits …
 
(…)
 
Ayant laissé bien évidemment passé la journée de lundi sans vaquer a mes obligations , c’est mardi que j’ai réussi a me décider a enfourcher mon (nouveau) vélo pour me lancer a l’ascension non pas de la clôture de l’Ensica (médisants !) mais de la cote de Jolimont .
 
Aussi loin que je me souvienne , la dernière fois que j’avais vu autant de vent , c’était en Ciao sur la route de Blagnac , pendant la tempête de fin 1999 …
 
« Bon dieu , c’est pas vrai , j’ai fait cette cote une demi centaine de fois l’été dernier , il n’y a aucune raison que je ne puisse la refaire ! Quoi , j’aurais trop fumé ? Vieilli ? Non Nico , tu feras cette côte jusqu’au bout . »
 
… J’ai quand même passé 10 minutes a agoniser une fois arrivé en haut , me demandant si je pourrais trouver un cœur d’occasion au discount du coin …
 
Je sais que je manque d’originalité , mais j’avoue que j’ai cherché un nouveau moyen de mettre fin a mon effroyable existence quand je me suis rendu compte arrivé a mon défunt vélo que j’avais oublié la clé du cadenas …
 
(…)
 
Nullement découragé , je prenais la direction de la poste , encouragé par le fait que je m’y prenais assez tôt pour éviter les infernales et affolantes files d’attentes des heures de pointe .
 
C’était oublier qu’un nombre incommensurablement décadent de vieux semblent pratiquer avec un art subtil un petit jeu qui se nommerait « pourquoi croupir dans ma maison de retraite quand je pourrais bloquer avec mes petits ridés de camarades toutes les files d’attente d’une obscure poste pour y rendre dingue un jeune étudiant il est vrai un peu nerveux ? » .
 
Après avoir passé un long moment de solitude a regretter d’avoir embarqué mon lecteur mp3 sans pile et a prier pour une canicule précoce , arrive mon tour . Après tout , 45 minutes d’attente , ce n’était pas si cher payé .
 
Enfin ça ne l’aurais pas été si je n’avais oublié ma carte d’identité , « indispensable » , dixit le misérable fonctionnaire qui ne saura jamais a quel point il n’est pas passé loin de faire corps avec son agrafeuse traînant a portée de mes mains crispées et hélas hésitantes …
 
Je passe volontairement sous silence le passage de la banque , j’aurais peur d’être trop prévisible a dire qu’ayant oublié ma carte d’identité , j’avais oublié le portefeuille censé la contenir et donc par conséquent le chèque qui aura encore la possibilité de jaunir quelques heures de plus …
 
(…)
 
Mercredi .
 
Je me suis réveillé avec la volonté de tout détruire , ou plutôt de pallier a mes notables insuffisances de la veille .
 
Bien que n’ayant réussi a parvenir au sommet de Jolimont sans me poser la question si un hôpital accepterait mes organes en cas de décès prématuré , j’arrivais clés en mains jusqu'à la ruine qui fut mon vélo .
 
J’ai passé quelques minutes , après l’avoir détaché , a le regarder un pincement au cœur , comme s’il me hurlait «salop ! Après tout ce que j’ai fait pour toi , tu m’abandonnes lâchement !» . J’ai commencé a lui tourner le dos , les jambes flageolantes , puis a me retourner , prêt a l’embarquer contre vents et marée et lui offrir une retraite dorée dans ma cour .
 
Se profila alors dans ma tête ce que donnerait la descente de Jolimont , le cul non pas entre 2 chaises mais entre 2 vélos , des bourrasques d’enfer dans le dos et des roues voilées traîtres prêtes a m’offrir une mort aussi violente que pathétique . Pensant que j’allais rendre dingue le policier qui chercherait la trace d’un deuxième cycliste a coté de ma dépouille , j’ai préféré lui faciliter le travail et sans un dernier regard , abandonner la chose …
 
Je récupérais et déposais dare-dare recommandé AR et chèque , nonobstant toute volonté revancharde envers les employés responsables de mes affres de la veille .
 
Et la , devant l’absence de toute difficulté notoire , j’en déduisais que j’étais dans une de ces journées ou j’avais une chance d’être moins ridiculement inefficace que dans ma routine plus cauchemardesque .
 
J’empoignais mon téléphone , qui en quelques minutes a plus chauffé que le type qui a 8h15 le 6 Aout 1945 a dit «c’est quoi cet objet qui tombe , la haut ?» (c’était a Hiroshima , j’allais oublier de le préciser) :
- Appel a Orange , résolution vieille de quelques mois , pour mettre fin a la razzia que ces rascals opèrent chaque mois sur mon pauvre compte .
- Appel a l’organisme qui m’a prêté de quoi régler ma déjà regrettée caution (ça coûte combien une moquette a refaire ?) pour anticiper le remboursement de ma dette .
- Appel a Club-internet , pour exiger avec succès 3 mois gratuits de forfait , un nouveau  modem , une connexion plus rapide , la suppression totale et définitive de tout rapport sous quelque forme que se soit avec France Telecom et soyons fou la télévision numérique .
 
J’étais tellement bien lancé que je me voyais bien négocier la paix au Moyen Orient , le retour a la TIPP , l’anticipation de présidentielles ou encore le rachat de Microsoft , par exemples fortuits …
 
Ces quelques moments de rare efficacité ne justifient en rien que je sois un boulet les 364 autres jours de l’année , mais dieu qu’ils font du bien au moral …
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12 février 2006 7 12 /02 /février /2006 20:14
Samedi soir , 22h . Une ombre sort d'un bâtiment obscur , quelque part près de la place Wilson ...
 
J'ai passé la journée a , entre chaque appel bénin (« Il y'a une dispute en face ! - Cad madame? - Beh le fils tape sa mère avec quelque chose que je n'ai pas identifié avec mes jumelles ... ») , me dire que j'avais une tête de détenu récidiviste évadé d'Alcatraz par de poisseux égouts ...
... je ne sous entends pas par la que j'en connais des propres , c'est juste une remarque .
 
En soit , il n'y avait rien de gênant a ce que j'exhibe a nouveau ma tête de malfrat (après tout , Manon n'avait pas hurlé a l'agression en me voyant la veille , même si l'envie semblait la tirailler) , mais je devais retrouver Jenny , qui est habituée elle a voir plus du beau monde que du clochard mal fagoté . Allons , j'allais faire un effort .
 
Plan Nicodrillon . Un shampoing , un peu de gel (comprenez : pas plus de la moitié du pot) et un rasage de près (comprenez : au rasoir électrique pour qu'il ne me reste pas plus de 5mm de barbe) .
Et voilà ! L'illusion était presque parfaite une fois mes chemise et veste Esprit sur mes épaules,  seulement presque car j'avais eu la flemme d'enlever le t-shirt que je portais dans après midi ...
 
Il ne me manquait que la gourmette pour avoir la tête du parfait con ... pardon , du parfait petit étudiant en droit a tendance kéké (la majorité du genre , pléonasme en somme) . Et la liasse de billets qui dépasse de la poche , aussi .
 
Après un bref passage par chez moi , c'est a dire le temps de vider quelques verres de Vodka qu'une amie m'avait demandé de lui ramener d'Espagne (Si j'avais su , je « lui » aurais plutôt ramené du J&B , suis pas fan de Vodka ...) , nous partons pour la couleur de la culotte , endroit auquel je reprocherais toujours qu'il ne soit pas vendu a l'entrée des petites mitraillettes histoire de savoir comment riposter au regards assassins des kékés , les vrais ceux la .
Un sas de décompression a la sortie serait aussi apprécié ...
 
N'ayant pas tenu plus de 15 minutes dans ce cloaque , j'ai entraîné avec moi Tom (descendu sur Toulouse pour échapper au froid nordique régnant sur Lille) et le pote que Jenny avait embarqué avec elle , laissant cette dernière avec une amie qui avait réussi en l'espace de 5 minutes a me créer un début d'ulcère quand au moment ou Jenny me présentait , elle lui répondait « Je le connais . De réputation ... » .

... Je songe a changer de ville ...
 
Nous avons pris la direction du Bar Basque , et celui ci étant aussi plein que Eltsine dans ses bons jours , nous sommes partis pour le Gates , qui lui était aussi vide qu'une épicerie d'Allemagne de l'Est en 1988 , disons .

On a fini par attendre patiemment que les filles sortent de leur refuge nauséabond . Ayant eut un frisson d'angoisse a l'évocation du lieu qui les tentait , je tentais une manoeuvre audacieuse:
« - Vous voulez aller au Cube ? On en revient , ils refusent du monde ! (Nico)
- Ah zut .(amie de Jenny)
- On va peut-être aller vérifier (Jenny , pas née de la dernière pluie , et qui me connaît trop) »
J'ai imploré le tout puissant de se rattraper de son dernier tacle en faisant que le Cube soit plein : je ne l'ai jamais vu aussi vide .
 
Il faudra quand même qu'un jour cette raclure me dise ce qu'elle a contre moi ...
 
Nous avons donc trainé une heure au Cube , le temps pour moi de calmer mon ulcère en me martelant de « après tout , même si elle me connaît de réputation , celle ci peut être positive non ? » et que Diane et Manon nous rejoignent , lassées d'attendre pendant des heures que le pote qu'elles voulaient voir se produise sur scène . Il a commencé a jouer 10 minutes après leur départ ...
 
Nous avons pris le prétexte fallacieux d'une petite faim passagère (je n'avais pas encore mangé du samedi ... ah pardon , a 00h30 il paraît qu'on change de journée . Je rectifie : je n'ai pas mangé du samedi) pour nous échapper du Cube . Tom et moi avons ensuite pris la direction du X Club , ou plutôt celle de Fermat dans un premier temps pour y accomplir un rituel sacré (si vous deviez aller a Fermat un de ces jours : ne vous appuyez sous aucun prétexte sur le portail ...) , puis celle du X Club , une boite devant laquelle je suis passé négligemment des années durant ...
A tord : je n'ai jamais vu autant de jolies filles au mètre carré de ma vie .
... je risque de bouder le planet rock pendant quelque temps : je ne me déboîte certes plus l'épaule , mais je ne suis pas passé loin de me déboîter la tête a la tourner dans tous les sens ...
 
Histoire de prolonger agréablement cette soirée au Kéké-Land , ne restait plus qu'a choisir entre finir au 7 , au Purple ou chez Mr Carnaval , que je raserais quand même en priorité sur les 2 précédents si je devais choisir .

... C'est bien évidemment l'endroit ou Jenny a voulu continuer la soirée .
 
Rien qu'en voyant la tête du videur , déjà l'envie me prend de courir loin , très loin de cette abomination de boite . Il s'amuse dans un premier temps a faire rentrer « des habitués » (comprenez : les fameux types qu'on rencontre au détour d'un couloir le lundi matin et qui ne savent que dire « j'ai été a Carnaaa samedi , c'était d'enfeeer » et que l'on regrette de ne pas avoir rencontré plutôt au détour d'un peloton d'exécution , par exemple) , puis fait mine de lancer un regard désespéré du genre « pitié ? Il n'y a vraiment rien d'autre a faire rentrer que ces 2 loosers ? » , et enfin nous laisse passer le "point de contrôle genre Berlinois" , en lançant un soupir aussi long que l'éternité (qui est surtout longue vers la fin , comme le faisait justement remarquer feu le regretté Talleyrand) .
 
Une fois a l'intérieur , je regrette déjà de ne pas m'être fait jeté par le videur : je tombe sur toutes les têtes que je tente parfois avec succès d'éviter dans la semaine . Ambiance coincée et regards lourds ,  j'ai tenu un peu plus d'une heure avant de fuir avec des frissons d'horreur me parcourant le dos .
 
J'ai peut-être une chance de ne pas finir kéké , dans le fond ...
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